Pas un très bon album. Mais Alix y tire son coup.
Le scénario est assez pauvre : il ne s'y passe pas grand chose et on assiste à un double récit en parallèle des plus ridicules puisque, ni d'un côté, ni de l'autre, il ne se passe quoi que ce soit d'intéressant. J'exagère un peu : on a un peu d'aventure et on a un gamin roi déjà poivrot. Ce qui déçoit c'est que ces situations sont étirées démesurément et que Martin n'en fait rien de bien. On se demande même pourquoi ça prend autant de temps pour délivrer le coco.
Graphiquement, Martin montre de plus en plus de signes de faiblesses, d'où le besoin de se faire assister je suppose. Globalement ça reste correct, mais parfois, en s'intéressant aux détails, on remarque des mains anormalement petites, des proportions pas respectées. Les corps sont toujours trop figés, mais le pire reste ce découpage peu inspiré : des plans qui renforcent le côté statique des personnage et surtout un manque de rythme flagrant.
Reste donc la petite joie de voir Alix se faire dépuceler. Je suis surpris que Enak ne soit pas plus jaloux ! Enfin il saisira l'occasion de marquer son territoire peu après, lorsqu'il empêche la reine de frapper Alix, rappelant qu'il est protégé du Sénat. Y a aussi un garde qui se prend une lance dans la gorge de manière très explicite : c'est assez trash pour une BD tout public ! Mais bon, nous ne sommes plus dans les années 50.
Bref, ce 20ème album, dernier dessiné par la main de Martin, est une petite déception.