Un gros pavé en noir et blanc sur la vie d'Olympe de Gouges, dont je ne savais pas grand-chose. Me voilà édifiée, de la meilleure façon qui soit, distrayante et bien documentée. Évidemment, le dessin n'est pas à proprement parler éligible pour le Nobel des Arts Graphiques, mais on s'en moque, il n'existe même pas, puisque dessinateur, ce n'est pas un vrai métier, comme chacun sait. Donc voilà notre jeune noblaillonne de Montauban en but au machisme de la société française de la fin du XVIIIème siècle, comme sa mère l'avait été avant elle. Mais, forte de cet exemple lamentable, cette fille naturelle d'un académicien ingrat saura se préserver un bel espace de liberté, non sans passer malgré tout par la case obligée du mariage arrangé. Les remous pré-révolutionnaires et ses convictions anti-esclavagistes et féministes vont lui donner l'occasion de mettre sa détermination à l'épreuve. Au final, les gens sont des ingrats, au mieux, ou des fourbes, voire des saligauds de première, au pire, qui vous mènent droit à l'échafaud pour de sombres raisons d'intérêts politiques. Une lecture intéressante mais inutile, donc, rien n'ayant changé depuis 1792, dirait-on.