On ne prend plus de gants - The Boys, tome 19 par Kab
Dernier arc pour Garth Ennis et pour moi qui ai adoré, la série, je dirais presque que c’est celui de trop. Butcher aurait du y passer après avoir eu sa vengeance et une sorte de happy end aurait pu être possible. Ennis comme à son habitude a préféré casser les jouets jusqu’au dernier apportant une dernière touche de révélation, de la mort en pagaille, de la trahison et tout de même une fin heureuse. Comme je l’ai dis, j’ai adoré la série du début jusqu’au précédent arc et seul celui-là ne me laisse pas un bon souvenir. Butcher passe vraiment trop pour un psychotique là ou moi je le voyais comme un badass et j’ai trouvé que c’était too much. Hughie est comme toujours trop pleurnichard même s’il reprend à certains moments du poil de la bête surtout dans le dernier épisode. Comme souvent, le Français et la Fille sont peu exploités et même s’ils ont le droit à une belle scène, cela fait bien peu au final.
Le point positif par contre est avec cette histoire, le fait que notre irlandais rappelle bien que ce sont les gars qui sont au coeur de l’histoire et non pas les super-héros ou leur combat mais bien les relations entre les cinq personnages.
Au dessin, Russ Braun s’occupe de l’arc en entier avec le style et le talent qu’on lui connait. Par contre, le dernier épisode qui est après l’arc est dessiné par le co-créateur de la série Darrick Robertson. Les fans de la première heure comme moi seront aux anges. Certes, ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux mais je suis content de revoir Robertson user ses crayons sur Hughie.
Au final, un arc qui pour moi est de trop et même s’il conclut bien les choses, je m’attendais peut-être simplement à mieux tant le dernier tome avait été excellent et intense.
The Boys aura été une série excellente de bout en bout traitant de manière plus ou moins réaliste ce qui pourrait se passer si des super existaient. Ennis aura pu s’amuser aux dépends d’un genre qu’il apprécie peu faisant des propres copies perverses des plus grands super-héros de l’industrie tout en racontant une histoire humaine.