Dernier album que je possède de cette série, je ne pense pas que j'achèterai les suivants tant le niveau a considérablement baissé depuis quelques tomes. Le tome 24 remonte légèrement la pente, et avec Cauvin on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise, mais j'avoue que l'esthétique des derniers albums, surtout les secondes éditions, m'a résolu.
Petite remarque au niveau sociologique : pour la première fois, Pierre Tombal abandonne sa cigarette durant un album entier. Cela faisait longtemps que la 4ème de couverture arborait le fossoyeur avec ses nuages de fumée en forme de tête de mort, mais les auteurs ne s'étaient pas encore résignés à abandonner la clope au bec pour autant. J'en étais d'ailleurs étonné de la part d'une maison d'édition comme Dupuis, d'autant plus que Pierre Tombal paraît chaque semaine dans "Spirou magazine". Et en fait, cet abandon de la cigarette semble plus le reflet de la société qu'une conviction des auteurs. Un gag est d'ailleurs consacré à cet effet, nous montrant que même dans les cimetières, il est interdit de fumer.
La Mort occupe toujours beaucoup de place, mais moins que dans le tome 23, ce qui est appréciable. Ainsi l'on retrouve d'autres personnages. Mais pas tous. Et puis surtout Cauvin donne l'impression d eradoter en revenant en arrière. je m'explique : dans certains gags, certains personnages sont à nouveau sceptique quant à la vie après la mort... Comment trouver cela drôle lorsque ça fait 10 albums qu'ils sont confrontés directement à ce phénomène ? Ce n'est pas comme Philémon où l'incrédulité du père est une thématique importante, ici c'est un peu maladroit.
Graphiquement, il n'y a rien à redire. Si la couverture arbore une mise en couleurs faite à l'ordi (pas trop moche), le contenu de l'album semble être fait à l'aquarelle (si pas il faudra qu'on m'explique comment faire autant d'effets de matière).
Bref, ce tome 24 était un divertissement léger, mais pas un supplice. Je ne m'arrête donc pas en étant dégoûté, mais j'avoue ne plus avoir envie de consacrer d'argent à la suite. Il me restera toujours l'occasoin de lire en PDF ou en librairie.