Pour un lecteur de la première heure, c'est toujours horrible de voir arriver sur le marché des rééditions comportant de nouvelles couvertures hideuses. 'Hideuses' est peut-être un terme exagéré, en tous ca sles couvertures d'origine sont la plupart du temps suffisamment bien trouvées pour les garder sans honte... Et il en va ainsi pour plein de séries classiques, et vu que le lecteur des bd classiques est en règle générale plus conservateur que les autres... ça fait vraiment mal !
"Papa, Maman, Boule et moi (et nous)" est une fois de plus un excellent album. Les tronches sont expressives, le langage corporel efficace (prenons par exemple le gag 507, p.21 de la version d'origine, on y voit le papa de Boule de dos et dont le langage corporel ne laisse aucun doute sur son implication.. c'est juste magnifique). Roba enrobe ses histoires du moins de décor possible, mais ce qu'il choisit de présenter à l'image est très détaillé.
Les histoires sont drôles, le plus souvent absurdes, mettant en avant la relation entre les personnages, des relations qui n'ennuient pas même si le rapport de l'un à l'autre n'a pas vraiment évolué depuis le début. Il faut aussi dire que les histoires mettant en scène un homme et un animal permet de dresser une critique drôle de l'être humain au travers du comportement bestial ; Bill est en cela un personnage très réussi.
Bref, ce tome 8 est un délice.