Titre phare de feu le magazine Magnolia, Parmi Eux compte parmi les rares shôjo classiques – dans le sens où il s'agit effectivement de comédie romantique lycéenne – que vous pourrez trouver parmi mes favoris. Un manga qui exprime assez bien les atouts dont peut disposer cette catégorie.
Ici, l'élément original se nomme Mizuki ; jeune fille banale au premier abord, elle possède deux caractéristiques majeures : elle vient des USA (pays dans lequel le reste de sa famille vit encore), et elle est fan de Isumi Sano, champion lycéen de saut en hauteur. Pour se trouver au plus près de son idole, elle décide de terminer ses années de lycée dans son pays natal, et bien évidemment dans le même établissement que Sano. Problème : Mizuki est une fille, et l'école en question un internat pour garçons. Pas de soucis : il lui suffira de se travestir.
Le thème du travestissement dans les manga – les shôjo à plus forte raison – n'a rien de bien novateur, mais il s'agit ici d'une fille grimée en homme dans un lycée masculin. Néanmoins, même si conserver son secret tout en se rapprochant de Sano reste évidemment un des principaux enjeux, ce manga joue avant tout sur les relations entre les personnages ; des personnages attachants et drôles dans l'immense majorité, et c'est bien de là que ce manga tire sa grande force et son arme principale : son humour. Plus que cela, il s'agit d'un titre très agréable à parcourir, distrayant, pas nécessairement exceptionnel comme peut l'être un grand manga d'aventure, mais carrément mignon.
Étonnamment long – 23 volumes – pour un shôjo avec une trame aussi simple, il a connu un véritable succès au Japon, et reste une des meilleures ventes en France de cette catégorie avec Nana et Fruits Basket.