Après avoir lu six des "Paul", je considère celui-ci comme l'un des meilleurs de la série.À travers Paul et son entourage, l'auteur met en relief des enjeux sociaux relatif à notre province, certes, mais qui ont des échos dans les autres sociétés occidentales. Dans ce tome-ci, Paul est quelque part dans la vingtaine et s'apprête à vivre la paternité. Néanmoins, Lucie vit deux fausses couches. C'est alors la perspective angoissante de ne pas pouvoir être parent qui se profil dans le jeune couple, mais aussi les tests pour tenter de comprendre pourquoi Lucie ne parvient pas à mener ses grossesses à terme. Toujours dans le thème de la paternité, Paul , qui passe ses vacances dans une pourvoirie ( qui occupe une bonne place dans la BD) se remémore sa première pêche avec son père, qui a failli tourner au drame.
Bien sur, le sujet de la pêche est présent, mais au-delà du sport en lui-même, c'est aussi le besoin des citadins d'évasion, la sur-technologisation de l'activité, le retours à la nature et à travers tout ça, on apprend quelques faits intéressants qui démystifie le tout. C'est un élément que j'aime bien avec Rabagliati: on apprend pleins de choses dans ses BD.
Parmi les autres sujets y a également la course à la technologie ordinique ( qui a couté cher aux technophiles dont Paul faisait parti), qui d'ailleurs poursuit sa course folle encore aujourd'hui, qui m'aurait bien fait rire au début de la BD, ainsi que les personnages de Monique et et Clément, qui nous livre un peu de leur vie dans cet opus.
Avec l'humour qu'on lui connait, l'auteur nous amène une autre Bd aux thèmes variés, à saveur grandement sociale, , dans laquelle se côtoient drames et bonheurs quotidiens, enjeux sociaux et personnels, dans une fresque à la fois familiale et sociétaire.
Une autre belle contribution à la BD québecoise.