C'est avec le tome 8 que je fais connaissance avec le célèbre chat du rabbin, doué de la parole et d'un esprit critique aiguisé.
L'univers de cette BD, jusqu'alors inconnu de moi, a été facile à pénétrer ; même sans repère et sans avoir lu les précédents épisodes, le lecteur retombe facilement sur ses pattes.
A l'originalité de faire parler un chat, animal domestique si familier qu'on oublie que derrière ses yeux d'agate se logent peut-être - sans doute ? - des pensées voire des opinions sur la race humaine, Joann Sfar ajoute l'humour, ce qui rend cet album agréable à suivre bien que personnellement j'ai trouvé le scénario plutôt convenu.
Par contre, là où ça a complètement bloqué, c'est côté dessin. Certes, j'ai des goûts graphiques plutôt académiques et je dois à la franchise la plus élémentaire cet aveu : j'ai détesté le trait. Brouillon, au point d'avoir du mal à reconnaître les personnages d'une case à l'autre, le dessin m'a rebutée, impossible d'y adhérer malgré ma persévérance. Or dans un album, ce que je recherche, c'est aussi, voire d'abord, l'évasion visuelle.