Phonogram c'est l'histoire de David une sorte de pseudo magicien lié à la musique et plus particulièrement à la Brit Pop qui voit sa déesse pervertit et qui doit faire en sorte de régler la chose sou peine de changer, et de ne plus être un phonogram.
Phonogram c'est l'histoire Kierron Gillen qui souhaite devenir le Grant Morrison d'aujourd'hui.
Phonogram c'est l'histoire d'un ratage.
Retour sur l'ensemble. On suit donc les aventures de David, un mec fan de Brit Pop a tel point qu'il a réussit à en trouver des sens cachés et des rituels magique, il est présenté au début comme une sorte de sous Constantine autan avant de se faire recadrer deux pages plus tard, par la suite le type ne fait que tenter de rester fidèle à lui même à ses gouts, mais sans y parvenir.
Kieron Gillen est donc anglais et visiblement fan de music, puisque dans cette série tout tourne autour de ça. Les pages ont bombardés de citations de morceaux, et le name dropping se trouve dans chaque bulle a tel point d'en devenir lassant voir même carrément chiant. surtout que l'on parle de Brit Pop, mais pas non plus des groupes les plus connus, Manic Street Preacher ok, mais certains groupes sont aussi obscurs qu'un métalleux te citant ses 10 groupes de métal extrêmes suédois ou d'un fan de J-Pop ou Visual Key, bref ça n'intéresse que ceux qui sont fan du mouvement.
en plus de ça l'intrigue assez poétique, mais avec le cul entre deux chaises, je m'explique, Phonogram est pour moi l'Invisible de Kieron Gillen au même titre que The Wicked + The Divine. Seulement voilà si j'aime beaucoup Gillen (ses Journey into Mystère, X-Men ou même Über sont excellents), je trouve que vouloir faire du Morrison sur de la Brit Pop est tout de même casse gueule. Déjà parce que le mouvement n'a rien de contestataire et souvent pas grand chose à dire, le côté rebelle donné par le scénariste devient donc risible comparé aux Invisibles de Morrison bien plus subversif.
On se retrouve donc avec une volonté d'underground de différends de magique, mais sans s'en donner les moyens. Pas de drogues, peu d'alcool, et rien de bien déraisonnable n'apparaissent dans ce comics et c'est surement l'un des plus gros problème, cette différence entre le fonds et la forme. Le fonds se souhaite différends et se veux donc comme les Invisible ou même la Doom Patrol, mais sans aller dans ce sens.
Phonogram est donc raté a ce niveau, qui est surement le plus important, à mon avis. Reste des personnages peu développé, un univers magique à peine esquissé, des divinités mal gérés et une ambiance des plus monotone.
Sur l'aspect graphique c'est joli de la part de Jamie Mc Kelvie, mais c'est sans relief, plat, une mise en page des plus monotones à une ou deux exceptions prêt. On ne sent pas de montés, ni de violences, ni d'amour ou quoique ce soit, c'est le calme plat, sans relief tout comme l'intrigue. Le mec est censé sauvé une divinité et il se passe quasiment rien, c'est du même niveau que la musique représenté, sympa à écouter, mais d'un plat monumentale hormis quelques trop rares exceptions.
Je pense que ce titre peut parler au plus jeune comme une sorte d'Invisible aseptisé moderne un peu comme le monde actuel loin de la fureur et du bruit précédent. Mais ça ne conviendra certainement pas à d'autres génération.
PS : Si je cite aussi souvent les invisibles ce n'est pas par esprit de comparaison, mais simplement que tout le long de ma lecture j'ai eu cette sensation de voir un scénariste vouloir faire pareil voir mix (la scène avec un mec DJ représenté comme ovulant continuer à vivre usr son heure de gloire passé qui ressemble à Morrison n'aide pas non plus).
Pour moi à éviter ou à lire tranquillement et à oublier aussi vite.
PPS : En plus comme King Mob et contrairement au héros j'adore Kula Shaker. Il faut juste avoir du gout.