Critique de Picasso - Pablo, tome 4 par ALIQUIS
La moins aboutie de la série. On part dans une démarche beaucoup plus brouillonne et absurde que dans les précédents, ce qui à mon sens dessert l'oeuvre et le propos.
Par
le 28 juin 2016
Années 1900, quartier de Montmartre, Paris. A une
époque où la grande ville n’est encore qu’un village,
Pablo n’est pas encore Picasso. L’artiste se cherche, il
multiplie les expériences, trouve de nouvelles manières
de créer, réinvente des styles et se confronte à une forme
de bourgeoisie établie qui refuse tout changement
institutionnel dans l’art. Mais Pablo sait s’entourer et
rencontre de nombreux amis qui auront une importance
fondamentale dans son œuvre. C’est ainsi qu’au détour
des pages on se délecte des apparitions de Max Jacob (T.1)
Guillaume Apollinaire (T.2) ou encore Henri Matisse (T.3)
pour ne citer qu’eux.
La série « Pablo » se concentre ainsi sur les jeunes années
Montmartroise de cet immense artiste du vingtième siècle.
Où l’on passe en revue les créations de la période bleue,
moment mélancolique de la vie de l’artiste débutée
avec le suicide de son ami Carlos Casagemas. On suit
également avec attention sa période rose, symbole de sa
relation amoureuse intense et passionnée partagée avec
Fernande Olivier. Fernande donc : amante, confidente,
spectatrice et première muse du peintre. C’est à travers
ses yeux, son corps, son innocence, sa bravoure et
sa volonté farouche d’indépendance que l’on suit
l’histoire. Une histoire faite de passions dévorantes,
d’amours invraisemblables et d’amitiés viscérales.
« Pablo » propose donc une lecture imagée de ce que
pouvait être la vie d’artistes dans le Paris du début 1900.
Comment, dans des conditions misérables, une bande
d’allumés, de poètes, d’artistes, de peintres, d’écrivains
allaient bousculer les conventions et se préparaient à
inventer l’art moderne ?
En termes de narration, le personnage de Picasso sert de
fil rouge autour duquel gravite la vie de tous les autres
personnages principaux. Les seconds rôles n’en sont pas
et ont une importance toute aussi singulière que Pablo
lui-même. Cette manière de raconter donne un aperçu
beaucoup plus vaste de tout le fourmillement intellectuel
et social de cette époque. Peu importe si tout est vrai, les
auteurs, Julie Birmant et Clément Oubrerie ont choisi de
nous conter l’histoire et c’est des deux mains que l’on
applaudit la démarche.
Loin du cours d’histoire plein de dates à retenir, c’est par
l’image, le crayonné, le découpage et un style narratif
singulier que l’on apprend et que l’on s’enchante des
débuts d’une vie, d’une œuvre.
JB0182042686
Créée
le 27 mars 2017
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