Je suis pas du tout familier avec l’histoire de Pinocchio. J’avais vu le film Disney très jeune et je me rappel des grands moments (L’île aux Enfants, la Baleine, la fée). Mais en vrai, Pinocchio, j’y connais vraiment pas grand-chose.
Concernant cette BD, j’entendais beaucoup de bien de celle-ci, du coup, je m’y suis mis sans trop savoir à quoi m’attendre. Je ne savais même pas que c’était une libre adaptation trash avec de l’humour noir.
En commençant la lecture, la première chose qui m’a frappé, c’est à quel point le personnage de Pinocchio est passif. Il ne fait que marcher. Et malgré son inactivité évidente, il est l’élément déclencheur d’une multitude d’intrigues qui s’entremêlent tous le long du livre. En fait, Pinocchio est victime d’un monde complètement farfelu où le moindre évènement peut déclencher des cataclysmes (le passage dans l’armée).
Et même si le monde de ce Pinocchio est ultra sombre, ultra violent et trash, qu’est-ce qu’on se marre ! Ce que j’ai adoré avec ce livre, c’est à quel point, sans dialogue, juste avec le dessin, l’auteur a réussi à faire vivre à ses personnages des aventures extrêmement bien contées. Encore plus prodigieux, c’est à quel point, chaque petit moment de chaque intrigue va avoir un effet domino et avoir des répercussions sur un autre personnages (Geppeto qui vire le pingouin qui va se tourner vers le prophète qui veut exploser un pont). A part les moments avec Jiminy Cafard (qui sont hilarants), il n’y a quasiment aucun dialogue. Juste des dessins.
Quant au dessin en lui-même… c’est magnifique. J’aime le style graphique de ce livre. Les visages des personnages, sont expressifs. Franchement, je pense que c’est la plus grande réussite de ce Pinocchio, c’est que grâce au talent du dessinateur, le récit est parfaitement compréhensible, et du coup, on savoure les aventures des personnages.
En gros, ce livre est à lire. Il peut paraître épais, mais le fait qu’il n’y ait pas de dialogue le rend très rapide à lire, et on passe un super moment. Un coup de cœur.