Arrivé aux 2/3 du volume, je compte au doigt mouillé environ 15 pistes scénaristiques... Planetary est un melting-pot pop. On y trouve des savants fous Américains, Russes et Nazis, des ordinateurs surpuissants, des mondes parallèles, des super-héros, des hommes invisibles, des organisations secrètes, des vengeurs masqués disparus qui réapparaissent, des voyages dans l'espace... Tout ça en 250 pages... Le dessin reste extrêmement classique, voire emblématique du comic américain. Au final, on s'endort.
Je relis la préface d'Allan Moore : "Voici un comic book mainstream, exemplaire de ce début de siècle. Dans une période ou de nombreux comics semblent se complaire dans une exténuante contemplation d'eux-mêmes ou foncer aveuglément devant eux sans l'ombre du moindre plan, le travail effectué sur PLANETARY diffuse une aura et une fraîcheur propres, excitant les neurones comme un roman, explorant des schémas intéressants à chaque nouvelle page".
Allan Moore est devenu aveugle, car Planetary est exactement un comic qui se complait dans une exténuante contemplation de lui-même et fonce aveuglément devant lui sans l'ombre du moindre plan.