Kookaburra ou le racisme ordinaire
Je cherchais l'orthographe du martin pêcheur géant d'Australie sur le net, le Kookaburra pour légender une photo. J'ai appris que c'était le titre d'une BD et bien qu'elle soit sortie chez Soleil, je l'ai emprunté à la Bibli pour découvrir quelle perle se cachait sous ce nom si enchanteur.
Franchement...
J'ai rarement lu BD plus bavarde. Bon sang, il y a des pavés de dialogues pour essayer de nous faire entrer dans l'univers... Il nous met des tartines de textes... C'est pénible.
Et puis les blagues... Toujours sous la ceinture
Le trait ? c'est quand même assez laid, non ? SKULL, le personnage à tête métallique (le seul à être un peu drôle) est illisiblement laid non ?
Le pire c'est que l'intrigue reste prévisible...
Et, quand vient le moment de justifier le titre de la série Kookaburra, oiseau mythique des aborigènes d'Australie, il est dit : "Les aborigènes, ces sauvages en pagnes..." par un des protagonistes et un autre (plus consensuel) en parlant des aborigènes "...leur civilisation ou absence de civilisation..."
Merde !!! Le discours pue en plus.
Y'en a ras-le-bol de ces illusions racistes dans notre quotidien.
Merde ! Ces BD sont lus par des gosses de 12 ou plus et insidieusement on leur laisse croire à une hiérarchisation des races. Y'aurait des sauvages sans civilisation...
Fait chier.
Y'en a marre de lire des trucs comme ça.
Pour le moment la série ne fait que piquer des mots aborigènes pour ensuite dénigrer leur civilisation, un peu comme nous l'avons toujours fait. Nos musées sont pleins de trucs piqués à des civilisations que nous avons jugées inférieures.
C'est avec la nausée que j'ai fini ce 1er tome.
Et j'en avais emprunté 2
EDIT
Ma critique, plus écrite avec le cœur que la raison est peut-être mal perçue.
on m'a soupçonné de m'être amusé à pourrir la BD par plaisir, ce à quoi je répond :
"Et je ne m’amuse pas à pourrir la BD, non, ça ne m’amuse pas. Au contraire, ça me rend triste.
Je suis triste car l’Edition Soleil trouve son lectorat chez les jeunes. Et cette réplique qui, il est vrai, est un détail, un petit détail, j’ai peur que sans recul, ni réflexion reste ancré chez le lecteur et qu’il s’additionnera de d’autres détails piochés ailleurs qui finiront peut-être par créer des opinions. C’est ce qui m’attriste, me fait gerber et fermer cette série sans l’avoir terminée."