Ce que j'apprécie dans le registre du dessin réaliste, bien que ce ne soit qu'un détail pas spécialement utile, c'est lorsqu'un auteur se permet un casting improbable en reprenant l'image d'un acteur ; ici en l'occurence, il s'agit de Gabin qui interprète un flic un peu dépassé par tous ce smeurtres aussi sanglants que mystérieux. Amusant !
L'intrigue de Swolfs esty toujours aussi bonne : des rebondissements finement mesurés, un jeu passé-présent qui fonctionne assez bien, cela rythme le récit, cela donne l'impression d'avoir deux quêtes en même temps, et l'auteur parvient même à chaque fois à faire oublier que ces personnage du passé sont voués à une fin tragique. L'auteur offre également un dénouement à la hauteur de tout ce qu'il avait annoncé, notamment grâce à des situations toujours très bien exploitées, des dialogues efficaces.
Graphiquement, j'adore les jeux d'ombre et de lumière, la façon dont le trait du dessinateur ressemble de plus en plus à celui du graveur. Des compositions toujours très réussies et une perspective toujours plus juste. Swolfs s'est grandement amélioré au cours de ces trois albums, même si la qualité était présente dès le premier album. C'est très plaisant. Et toujours ces couleurs simples, construites sur une dominante, permettant ainsi de laisser respirer le dessin, de le mettre en valeur.
Bref, une très bonne fin de premier cycle.