Plein d'aprioris très positifs du temps de mon adolescence, je me vois mal lui mettre autre chose que 5/5, si ce n'est, que c'est légèrement moins bien que dans mes souvenirs. Le tome un est, me semble-il, le meilleur.
Dès la couverture, on a à droite la femme plantureuse avec les tombes, et à gauche l'amant cambré représenté avec des ailes tel un binone ange et démon. On aurait pu escompter que pour un si vieux livre (1986), ce soit le mâle le maléfique! Julie, image de l'amour et de la mort gothique, passionnée... Pécheresse du temps du livre.
On allait plus vite en besogne, à l'époque!
Quant au titre, c'est une formule magique ! Tout est en noir et blanc... et rouge. La scène d'exposition avec les gamins qui débriefent de l'enterrement est bien conduite. Introduction à "la famille des Sambre". Les dessins, en particulier les paysages, sont magnifiques, ainsi que Julie.
Cet ouvrage relate la rencontre de la bohémienne et Bernard. Le passage à l'âge adulte pour Bernard, entraîné par l'intrépide Julie... la fille aux yeux si rouges, et accessoirement, d'une telle beauté qu'elle avait éveillé ma sexualité quand j'avais environ 13 ans, j'ai été fier d'avoir été introduit par la littérature.
Ces yeux rouges qu'elle serait prête à sacrifier... Que j'ai repris dans bien des histoires...
Bonne Lecture à vous!