Bora
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Je crois que j'adore Naoki Usawara. Certes, il a une tendance à terminer ses mangas de façon un poil tirée par les cheveux et à étirer ses récits inutilement, mais au niveau de la complexité des intrigues, des personnages, du chara-design, sa production est d'une qualité rarement égalée. Le mec est aussi bon dans les récits noirs (Monster) que dans les soap opéra cul-cul de sports (Happy !) Et puis au niveau du dessin, c'est du caviar pour les yeux.
Je me souviens avoir lu les premiers chapitres de ce manga lors de sa parution, le fait que ce soit une adaptation d'un manga d' Osamu Tezuka était particulièrement ambitieux. Du Astro de Tezuka je n'ai que des souvenirs vagues datant de l'époque où le dessin animé passait à la télévision lorsque j'avais 4 ans. C'était même assez étonnant, car l'univers de Tezuka, pour le peu que j'en ai lu (Black Jack principalement) est assez éloigné de l'univers d'Usawara : l'un fait des récits cours, rarement reliés entre eux, souvent très manichéen, l'autre est un feuilletonniste qui construit des histoires complexes (avec abondance de flashback et de flashforward) sur la dualité de l'être humain et sa propension à basculer dans le mal.
Et pourtant, ça passe crème : Le fait de focaliser le récit sur un autre robot qu'Astro (celui-ci n'apparait pas avant la fin du premier tome) d'insérer dans un récit des problématiques plus complexes et plus nombreuses que "qui est Pluto et pourquoi veut-il tuer les robots les plus forts du monde ?" en fait un des meilleurs récits sur les robots que j'ai pu lire. Il y a de nombreux clins d'oeils à l'oeuvre originale, mais mis à part "le petit professeur moustachu" et la soeur d'Astro, je n'ai rien remarqué, mais ça ne m'a jamais posé de problème pour suivre le récit. A un moment j'ai même cru que c'était un récit original qui reprenait le "canon" d'Astro pour en faire autre chose.
Du coup, le fait de limiter Usarawa à un récit en 8 tomes, avec une fin bien définie est assez profitable. Cela lui a permis d'éviter d'étayer son récit, de se perdre dans des révélations de dernières minutes acadabrantesque comme il en a hélas l'habitude.
Ayant lu la série par des volumes emprunté à la bibliothèque, une fois le tome 8 fini, je me suis dit "bon, bah, j'attends que quelqu'un rende le tome 9." Et j'ai passé de long mois à revenir à l'armoire à manga de la bibliothèque des Champs Libres avant de m'apercevoir via wikipédia que... ça s'arrête au tome 8 en fait.
Pourtant la dernière case est limite un cliffhanger à elle toute seule ? Pourquoi se finir là dessus ? Pourquoi cette faute de goût qui gâche quasiment un très bon récit ?
Créée
le 22 févr. 2018
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