Critique de Pluto, tome 3 par Klaedes
Le background de Gesicht s'étoffe tout en restant mystérieux sous fond de relent de Ku Klux Klan nouvelle génération. Pressé que l'action démarre bel et bien.
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le 15 juin 2020
Le troisième volume de Pluto voit Urasawa quitter les sphères ambitieuses de la politique fiction, et commencer à faire "essaimer" son scénario dans une multitude de directions "instables", à la fois selon les règles désormais classiques du thriller, et selon les mécanismes de prolifération de la fiction qu'il a développé dans "Monster" ou mieux encore dans "20th Century Boys". Bien sûr, le lecteur sait désormais que la fascination de ce type de récit réside dans la beauté absurde de ces chemins généralement sans issue : Urasawa nous offre surtout l'opportunité de "baguenauder" avec ses personnages le long de leurs vies ou de leurs états mentaux, pour le pur plaisir de dégager des émotions intenses ou ténues, mais toujours précieuses - je pense ici par exemple au chapitre sur le robot sans cerveau qui donne la vie sans comprendre la "beauté" de son geste... On sait qu'on ne doit pas attendre de Urasawa une vision tautologique, bouclée et à la logique écrasante à la manière anglo-saxonne, mais bien au contraire une sorte de conte dont l'abstraction est dissimulée derrière le parfait réalisme du dessin : Pluto 003 remplit parfaitement ce contrat. [Critique écrite en 2010]
Créée
le 10 mars 2016
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