Pokémon Noir et Blanc par Alexleserveur
C'est désormais une tradition : à chaque génération de jeux Pokémon qui sort, on a droit à un nouveau manga avec de nouveaux héros. En toute logique, Pokémon Noir et Blanc, tome 1 reprend les jeux Pokémon Noir et Blanc. On retrouve donc le même héros, le même univers (Unys, un nouveau monde inspiré des Etats-Unis), et surtout les mêmes créatures, c'est-à-dire les 155 Pokémon de la 5G, et uniquement eux. On oublie donc Pikachu, Bulbizarre, Marill et consorts. Le gros point fort de ce manga est son approche didactique des combats de Pokémon : on y découvre tous les principes de base, comme le chemin vers la ligue, l'obtention des badges ou les forces et les faiblesses de chaque type, mais aussi les quelques nouveautés apportées par Noir et Blanc, à commencer par le combat trio. Voilà donc une façon originale de découvrir cet univers si l'on ne connaît pas bien les jeux vidéo.
Malheureusement, on trouve également quelques incohérences, voire des boulettes. Comment expliquer que Munna réussisse à terrasser Chacripan, un Pokémon de type Ténèbres, avec la capacité Psyko, de type Psy ? Depuis la 2G, tout les dresseurs Pokémon en herbe savent pourtant que les attaques Psy sont totalement inefficaces sur les Pokémon Ténèbres ! Le scénario n'est pas vraiment très profond, puisque le manga se contente de suivre les péripéties d'une bande d'amis (le héros, Noir, accompagné de Bianca et Tcheren, qui sont également dans les jeux Noir et Blanc, ainsi que Blanche) qui désirent affronter la ligue Pokémon et qui verront sur leur chemin de nombreux obstacles, à commencer par les champions d'arène et les membres de la Team Plasma.
La narration aurait tout de même gagné à être un peu plus rythmée : le début de cette grande aventure est un peu planplan. Heureusement, l'humour est bel et bien présent, notamment au travers des trois starters de cette génération : les adorables Vipélierre, Gruikui et Moustillon, qui ne font que se chamailler. Et si le personnage de Bianca est au moins aussi horripilant que dans le jeu avec ses "mais euh !" à tout bout de champ, le professeur Keteleeria se la joue moins gamine et devient donc un peu plus intéressante. Le trait, simple mais agréable, est proche du style original et ne nous dépaysera pas. Le manga ne démarre donc pas sur les chapeaux de roue, mais on a quand même envie de savoir comment les choses vont évoluer.