Porté disparu - DMZ, tome 10 par Kab
Après la montée des événements dans le dernier tome, Brian Wood fait retomber la pression et met en avant son héros pour qu’il fasse le point sur ces actions et ce qu’il est devenu. En quatre épisodes, le scénariste ne fait pas avancer du tout son histoire mais permet à Matty de faire le point de bien belle manière. On peut voir notre reporter déprimé et limite suicidaire. Pourtant, il s’accroche et si il avait été très habilement rendu insupportable dans les derniers tomes, il est redevenu notre journaliste plein de doutes et honnête.
Bien que l’intrigue entière soit centrée sur Roth, Wood amène de vieilles connaissances et c’est agréable.
Pendant le périple de notre héros pour se rendre au checkpoint, Brian nous donne un aperçu de ce qu’est devenu la DMZ. En tout cas, une chose est sûre, son visage a changé à jamais.
Tout le talent d’écriture de Wood permet de rendre cette petite histoire un peu vide très agréable à lire et pas ennuyeuse du tout. Je ne suis pas ressorti avec une impression de vide. La double narration avec la voie de Matty et celle de Liberty News est très bien rendue et permet de faire un tour d’horizon de ce qui se passe dans la ville.
Riccardo Burchielli est le créateur graphique de la série et depuis son retour dans le tome précédent (DMZ #09 : Coeurs et esprits), il est au top. Avec peu d’humains à dessiner, il nous décrit visuellement la ville comme rarement il l’avait fait. Elle prend vraiment vie sous nos yeux, nous montrant son aspect blessé, à la limite de l’agonie. Les planches sont très jolies et très bien mises en images. Un vrai régal qui permet de mettre en avant un personnage important de la ville : la DMZ.