Poussière, tome 2
7.1
Poussière, tome 2

BD franco-belge de Geoffroy Monde (2019)

Je tiens tout d'abord à préciser que cette critique n'est pas spécifique au tome 2 de poussière, mais plus généralement à la (future) trilogie.


Si vous prenez la peine de vous renseigner un peu sur l'auteur, Geoffroy Monde, vous allez vite vous rendre compte que le bonhomme n'a jamais fait de SF auparavant et c'est d'autant plus surprenant parce que l'album, et même plus généralement les deux premiers tomes de la série sont vachement bien foutus pour le genre d'après moi. Je profite donc de cette critique pour vous expliquer en quelques lignes pourquoi cette trilogie est à suivre de près.


Tout d'abord, l'univers dans lequel évolue les personnages est très anticonformiste et crée ses propres règles élémentaires. Alors j'ai envie de dire que c'est presque normal pour de la science fiction d'être plongé dans un univers déconcertant et obéissant à ses propres dogmes mais la BD poussière apporte mine de rien quelque chose de nouveau tant sur la faune et la flore locale, le physique des différents antagonistes ou même la technologie déployée. Ce détachement est d'ailleurs peut-être lié au fait que G. Monde n'a justement jamais fait de BD de ce genre auparavant et qu'il n'est pas accoutumé aux codes "classiques". Bref, cela fait l'effet d'un souffle rafraîchissant qui n'est pas du tout déplaisant.


Un autre point important c'est tout simplement le scénario. Il faut avouer que ce n'est pas Shakespearien, mais ça fait son effet. Au début (tome 1) on nous livre quelques bribes d'informations par ci par là dont on comprend mieux l'utilité dans le tome d'après, je pense notamment à la toute fin du premier livre qui agit sur nous comme la fin d'un épisode de notre série préférée! Un grand classique bien sur mais pas désagréable je trouve.
La palette de thèmes abordés est assez large pour convaincre différentes audiences, on va du drame familial à la rébellion contre l'autorité en passant par une petite scène d'action sympathique, bien ficelée et pas piquée des hannetons!


On en arrive à ma partie favorite, le dessin. Déjà, il faut noter qu'il est réalisé numériquement ce qui lui confère un côté très épuré et lisse mais sans en retirer le dynamisme. Le top du top, ce sont les couleurs. La couleur, notamment sur les paysages naturels est très agréable et apaisante car elle reste dans des tons que je qualifierai de pastel ce qui se combine très bien au dessin.


Que du bonheur pour ma part donc, j'attends le tome 3 avec impatience, pour avril 2020 plus ou moins.

Erusune
8
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le 6 juin 2019

Critique lue 244 fois

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Erusune

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