Premier album de Nujabes que j'écoute et je suis conquis... J'avais déjà entendu son nom durant mes pérégrinations sur internet mais je ne m'étais jamais penché plus que ça sur le bonhomme, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Comme les goûts musicaux sont très subjectifs, je vais essayer de décrire les sentiments que m'on transmit cet album en me concentrant sur deux titres, Horizon pour la partie que je qualifierais d'instrumental et Luv (sic.), Part 3 (que j'appellerais Luv dans la suite de la critique) pour la partie rap. Je trouve que ces musiques sont les plus abouties dans l'album dans leur genre et ce sont certainement celles qui me parlent le plus.
Horizon. On commence par la fin, c'est le dernier morceau de l'album. C'est rapide, on est d'abord capté par la batterie qui nous prend énergiquement avec ses coups de cymbales bien placés. On entends le piano ensuite qui se trouve exactement sur la même lancée que les percussions. Hopla, la basse débarque et on se rend compte que le clavier tend vers autre chose, plus profond, plus sérieux et plus triste. Voila les violons (ce sont des violons?) et la on y est presque, le piano s'emballe une dernière fois, on sent qu'il manque un petit truc mais on ne sait pas expliquer ce que c'est... Aucun soucis, la musique le fait pour nous en nous dévoilant sa mélodie basée sur un air de flûte. C'est fini, on a tout. Un sentiment de bien être nous envahit. On se sent complet parce que la musique l'est.
La suite du morceau, c'est un ballet de sept minutes entre tous les instruments. On retourne plusieurs fois à cette partie sans la mélodie, on a un solo de flûte et un de piano, la basse disparaît laissant un gros vide dans le fond avant de réapparaître en même temps que la mélodie pour nous remettre le sourire aux lèvres. Clairement ma partie préférée. C'est beau et intelligent à la fois et on sent que Nujabes apprécie ce petit jeu de vas et viens. Ce sentiment de bien être ne nous quitte jamais et ne fait que grandir d'ailleurs.
En bref, ce dernier morceau il est là pour nous apaiser et nous inspirer. Quel sentiment émane de ce doux son me diriez vous? Le sentiment d'être en vie et d'en profiter, tout simplement.
Luv, quatrième track de l'album donc. Ça commence sur du son sec avec des vinyles qui dérapent et un beat qui nous semble familier, comme si on avait déjà entendu cette musique un millier de fois mais sans s'en lasser, j'apprécie. Le sentiment principal qui me vient à l'esprit c'est la mélancolie et plus particulièrement la mélancolie de l'amour. Bordel qu'est ce que c'est puissant. L'instru est sobre, simple, efficace et les petits coups de piano qui arrivent juste après font résonner tout l'intérieur de mon corps. Les paroles elles viennent se poser sans que je m'en rende compte, c'est tout simplement un instrument à part.
Finalement Luv se résume en une phrase "Verbally that is, making love to the music means vibing to the beat at night". Ce son il est là pour titiller notre cerveau reptilien, c'est un sentiment ancestral qui fait et fera partie de nous qu'on le veuille ou non comme le sentiment d'être aimé, l'amour et le sexe évidemment. Cette musique nous démontre que de manière générale si l'on veut vraiment apprécier la musique à sa juste valeur il faut lui faire l'amour en se donnant corps et âme, littéralement.
Tout l'album regorge de ce genre de pépites. Je vous invite plus que chaleureusement à les découvrir par vous même si ce n'est pas déjà fait. Merci Nujabes pour cet album.