- Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise la route de Tulip, son ex-fiancée, et de Cassidy, un vampire irlandais. Un pèlerinage au cœur de l’Amérique, où le Bien et le Mal ne font qu’un.
Je suis toujours en retard sur les comics qui sortent. Les intégrales de Preacher sont sortis en 2015 et pourtant il aura fallût attendre 2021 pour que j’ouvre enfin le premier tome.
C’est juste après avoir lu l’intégrale de The Boys que je me suis décidé à lire ce qui est considéré par beaucoup comme la masterclass d’Ennis et Dillon. Et après avoir lu leur run sur Punisher, qui était vraiment excellent, je ne m’attendais pas a mieux. Pour moi, cela était tout simplement impossible de faire mieux.
Et pourtant.
Ce Preacher : Livre I est une perle. Essayons de détailler un peu.
Si on regarde bien, on peut constater que les dessins sont d’une qualité toujours aussi élevée dans le duo Ennis/Dillon. Que ça soit le trio principal ou le « Saint des Tueurs », leur gueule vont s’imprimer très facilement seront reconnaissable à la seconde.
Tous très charismatiques, ne serait-ce qu’aux dessins avant même les dialogues.
S’ensuit l’écriture des personnages, qui est de toute aussi bonne facture.
Même si Cassidy est évidement mon coup de cœur par sa nonchalance, il aurait pu faire partie de ce que je déteste dans certains comics. Le fourre tout.
Un prêtre qui a reçu en son corps l’âme du rejeton de la relation entre un démon et un ange, un vampire, un amour impossible, un tueur intuable déguisé en cowboy ressuscité par des anges.
Mais cela est amené de la bonne façon, loin de l’éléphant dans un magasin de porcelaine qui est la marque de fabrique de certains.
Les pages se tournent, la lecture se fait à une vitesse folle. Je savoure chaque page comme si je mangeais une tarte aux fraises, je redoute le moment où cette saga va déraper.
Mais pour le moment c’est un sans fautes, une réussite qui est rare dans le monde du comics, et je ne me souviens pas une telle saveur dans un comics depuis Watchmen.