Critique N°394 : Et le vampire fut.


  • Au premier abord, le révérend Jesse Custer ne semble pas différent des autres petits pasteurs de province des États-Unis. Isolé dans une petite ville du Texas, le temps s’y dilue sans agitation, et avec lui, l’ardeur de sa foi. Jusqu’au jour où un terrible accident vient anéantir son église et décimer l’ensemble de ses fidèles. Depuis lors, Jesse développe d’étranges pouvoirs émanant d’une force spirituelle appelée Genesis. En proie au doute et à de multiples interrogations, l’homme se lance alors à la recherche de Dieu et, chemin faisant, croise la route de Tulip, son ex-fiancée, et de Cassidy, un vampire irlandais. Un pèlerinage au cœur de l’Amérique, où le Bien et le Mal ne font qu’un.


Je suis toujours en retard sur les comics qui sortent. Les intégrales de Preacher sont sortis en 2015 et pourtant il aura fallût attendre 2021 pour que j’ouvre enfin le premier tome.


C’est juste après avoir lu l’intégrale de The Boys que je me suis décidé à lire ce qui est considéré par beaucoup comme la masterclass d’Ennis et Dillon. Et après avoir lu leur run sur Punisher, qui était vraiment excellent, je ne m’attendais pas a mieux. Pour moi, cela était tout simplement impossible de faire mieux.
Et pourtant.


Ce Preacher : Livre I est une perle. Essayons de détailler un peu.
Si on regarde bien, on peut constater que les dessins sont d’une qualité toujours aussi élevée dans le duo Ennis/Dillon. Que ça soit le trio principal ou le « Saint des Tueurs », leur gueule vont s’imprimer très facilement seront reconnaissable à la seconde.
Tous très charismatiques, ne serait-ce qu’aux dessins avant même les dialogues.


S’ensuit l’écriture des personnages, qui est de toute aussi bonne facture.
Même si Cassidy est évidement mon coup de cœur par sa nonchalance, il aurait pu faire partie de ce que je déteste dans certains comics. Le fourre tout.
Un prêtre qui a reçu en son corps l’âme du rejeton de la relation entre un démon et un ange, un vampire, un amour impossible, un tueur intuable déguisé en cowboy ressuscité par des anges.
Mais cela est amené de la bonne façon, loin de l’éléphant dans un magasin de porcelaine qui est la marque de fabrique de certains.


Les pages se tournent, la lecture se fait à une vitesse folle. Je savoure chaque page comme si je mangeais une tarte aux fraises, je redoute le moment où cette saga va déraper.
Mais pour le moment c’est un sans fautes, une réussite qui est rare dans le monde du comics, et je ne me souviens pas une telle saveur dans un comics depuis Watchmen.

LaMoustache
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Comics indépendant en ma possession.

Créée

le 22 oct. 2021

Critique lue 26 fois

1 j'aime

LaMoustache

Écrit par

Critique lue 26 fois

1

D'autres avis sur Preacher : Livre 1

Preacher : Livre 1
Black_Adam
10

La prêche aux connards

On dispose d'une des meilleurs BDs au monde. Une des plus belles histoires d'amour que la BD ait conçu avec Jesse et Tulip. Un des plus épiques "road movies" qu'il m'est été de lire/voir avec ce...

le 2 févr. 2015

12 j'aime

3

Preacher : Livre 1
Moot70
5

Critique de Preacher : Livre 1 par Moot70

Je n'ai pas trouvé dans la base de donnée "SensCritique" l'équivalent des paperbacks que j'ai de cette série (tomes 1 à 5 des paperbacks anglais). Du coup je met ma critique ici. J'ai un avis très...

le 12 oct. 2015

11 j'aime

Preacher : Livre 1
Valerie_Freefounette
10

Ouah !

ça c'est du comics qui tue sa mémé ! (Humour glauque, faut le lire pour comprendre...) 352 pages de bande dessinée pur jus d'irrévérence mâtiné de gore-attitude, assaisonné d'humour très (mais alors...

le 3 mars 2016

4 j'aime

3

Du même critique

The Night Comes for Us
LaMoustache
6

Critique N°177 : Sleeping Dogs

Au sommet de sa puissance, la Triade indonésienne contrôle 80% des activités de contrebande en Asie du Sud Est. Au sommet depuis des années, les dirigeants de la Triade ont créé une petite formation...

le 23 sept. 2019

5 j'aime

300
LaMoustache
9

Critique N°1 : Une critique parmi 300 autres.

Xerxès règne en maître sur le monde oriental et sur l'empire perse. Leonidas, roi de Sparte décide de lancer une offensive, contre l'avis des personnes situées au dessus de lui, pour éviter que la...

le 9 févr. 2018

5 j'aime

4

Suprêmes
LaMoustache
7

Critique N°415 : De la rue au Zenith.

France, début des années 90. Alors que des affrontements de plus en plus violents entre la police et les banlieues font rage, certains choisissent le hip-hop comme expression de leur révolte. Deux...

le 6 juil. 2022

3 j'aime