La 1ère Guerre mondiale n'a jamais autant attiré les artistes que ces dernières années. Avec Notre mère la guerre, Mael et Kris nous emmène au coeur des tranchées pour une enquête de police assez particulière. En effet, trois femmes ont été retrouvées assassinées, avec une lettre de l'assassin écrivant à propos de leur mort.
Le récit est avant tout un prétexte pour nous plonger au coeur de cette période critique. La guerre, la misère, la boue, la mort, les cadavres, la puanteur et bien d'autres choses sont décrites dans cette bande dessinée. Les auteurs nous plongent donc dans l'effroi et l'horreur, à travers cette histoire donc mais aussi grâce au dessins, en partie ternes, mais à la fois durs et évocateurs d'une période mais aussi de la cruauté de cette guerre.
Le Lieutenant Roland doit donc découvrir qui est l'assassin de cette jeune femme. On y découvre une troupe particulièrement hostile aux gendarmes. Dans cette enquête, on prend surtout la mesure des différents personnages et on ne découvrira évidemment pas le meurtrier dans ce tome. Mais le décor est admirablement planté. Pendant qu'on se tue de manière "légale" à la guerre, on se soucie donc du sort de trois pauvres femmes lâchement assassinées. Mais pas de ces hommes qu'on envoie à l'abattoir.