Greg Rucka conclut son run sur le Punisher par un reboot de la série et un arc en cinq numéros qui voit le plus grand tueur de maffieux s’en prendre ou plutôt tenter d’échapper aux Vengeurs. J’ai beaucoup aimé cet arc. On est loin d’un Punisher Vs the Marvel Universe ou autre maxi ou one-shot où Franck dézingue tout le monde à tour de bras. Non, ici, Rucka place son héros comme l’outsider en infériorité. Il fuit pour leur échapper et quand l’étau se resserre, il parvient à s’en sortir en faisant appel à leur bonté de coeur.
Ca reste le Punisher, attendez-vous donc à des rafales de flingues, de la course poursuite et des fusillades. Pourtant, j’ai trouvé qu’il y avait bien plus, une sorte de partie d’échec cachée.
Rucka semble détester Spider-Man car il en fait une sorte d’enfant gâté qui n’a pas ce qu’il veut et décide donc de s’en prendre à celui qui lui a piqué ses jouets. Il en va de même pour Stark qui se fait ridiculiser alors que Wolverine et la Veuve Noire, des personnages plus enclins à passer de l’autre côté sont traités avec plus de respect. Thor à aussi droit à son bon passage où le guerrier qu’il a été explique que ce n’est plus la bonne époque à un Castle qui croit toujours en sa mission. Même Cap semble bien mieux traité que le tisseur et tête de fer.

Comme lors de son run, le scénariste rend Castle presque muet ne sortant que quelques phrases quand le besoin se fait sentir. La sensation de fantômes est moins présente mais on sent un homme pris aux pièges dans ce qu’il fait et qui semble vivre par automatisme.
Le Sergent Cole semble bien dans l’esprit de Rucka être sa remplaçante et si la série avait continué, le passage de relais aurait été plus important et cet arc aurait été le chant du cygne pour Frank. Rucka ayant toujours préféré les femmes fortes a continué son tic d’écriture avec ce personnage.

Au dessin, Carmine Di Giandomenico assure de très jolis planches très expressives et dynamiques. Les couleurs de Matt Hollingsworth sont aussi excellentes.

Une bonne petite mini qui peut se lire sans avoir lu la précédente même si c’est un petit plus.
Kab
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le 12 mars 2014

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Kab

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