Être grand-père
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Un tremblement de terre au Pérou. 8,4 sur l’échelle de Richter. Plus de 37 000 morts. « On s’émeut, on compatit, puis on oublie. Après tout, qu’est-ce qu’on en a à foutre du Pérou et des péruviens ». C’est ce que pense Gabriel, 75 ans. Oui mais voilà, son fils et sa belle-fille ont adopté Qinaya, 4 ans, qui a perdu ses parents suite au séisme. Au moment de l’arrivée de la petite à l’aéroport, Gabriel reste en retrait. Pas concerné le nouveau papy. Jusqu’au jour où il lui faut garder la gamine pendant deux heures. Une corvée qu’il accepte difficilement, mais qui va tout changer.
Résumé de la sorte, on a l’impression d’avoir affaire à un scénario cousu de fil blanc baignant dans un sirop qui dégouline de bons sentiments. Ce serait bien vite oublier que Zidrou tire les ficelles. Ok, le papy bougon va fondre pour la fillette venue du bout du monde et devenir un gros nounours débordant d’affection. Mais, parce qu’il y a forcément un « mais », l’histoire ne reste pas en surface, elle creuse un sillon bien plus profond que les apparences ne pourraient le laisser penser. Le récit s’attarde longuement sur la relation entre Gabriel et son fils, une relation compliquée, surtout parce que l’un des deux a oublié de tenir son rôle. Par manque de temps. D’envie aussi.
Ce premier volume d’un diptyque dont la suite, je l’espère, ne tardera pas trop, est porté par le dessin rond et les couleurs chaudes de l’excellent Arno Monin. Récit d’un bouleversement affectif poignant, tout en tendresse et en subtilité, cette « Adoption » mêlant histoire familiale et chronique du troisième âge sonne juste, pousse à la réflexion et fait planer un insupportable suspens, tant la pirouette finale, totalement inattendue, laisse le lecteur aussi pantelant qu’admiratif devant de tels talents de conteur…
Créée
le 11 mai 2016
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