Sans prendre le temps de faire de pause, nos protagonistes bravent le mauvais temps. Tempête de sable s'il en est, dont les grains coulent dans l'inexorable sablier. Passer à la banque du temps ne peut rattraper le passé. En revanche, retrouver le nord dont le pelage est blanc comme neige n'est pas encore un gain de temps...
Les auteurs poursuivent leur jeu avec les paradoxes, qu'ils soient temporels ou géographiques. C'est un plaisir que de suivre cette galerie de personnages incongrus dont les errements nous font déambuler dans ce monde qui a perdu le nord. Des scènes régulières rendent hommage à de grandes œuvres de fantastique ou de science-fiction (Le roi et l’oiseau, épisode IV de Star Wars par exemple) et cela apporte un léger zéphyr de nostalgie supplémentaire.
Les illustrations son toujours superbes, en particulier ce fameux traitement de la couleur. Certaines planches, mêlent habilement le noir et blanc et la couleur. D'autres nous plongent dans un sépia synonyme de passé. Tout cela est très beau, comme le temps, même si l'on ne sait guère où le vent de l'inspiration des auteurs nous mène...