Redorer le blason de la cinquième race elfique

Le vingt et unième tome de la série Elfes ouvre la "cinquième saison" avec cette patte si particulière aux tomes (quasiment) réservés aux Elfes bleus, à savoir proposer une aventure où une multitude de races sont rassemblées. Renaissance démarre sur une très bonne voie avec néanmoins à la clé une interrogation concernant la structure des prochains tomes.

Fière de sa promesse faite à Lah'saa, Lanawyn a bien l'intention de faire renaitre la race des Elfes rouges grâce à deux Elfes noirs, anciennement de cette race disparue. Cependant, la résurrection de ce peuple antique ne plaît pas à tout le monde, au point d'engager la Légion noire pour se débarrasser de Lanawyn.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.

Lah'saa est - définitivement - un vieux souvenir, même si elle persiste dans l'esprit de Lanawyn. En effet, la volonté de l'ancienne nécromancienne de raviver une race éteinte devient la principale préoccupation de Lanawyn qui embarque avec une petite troupe à la recherche d'un être capable d'inverser le processus de métamorphose des Elfes noirs. Une intrigue qui commence fort avec son lot de nouvelles déroutantes : un possible moyen d'inverser la "malédiction" des Elfes noirs et la volonté de faire renaître la patrie des Elfes rouges. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'histoire de ce tome est dense mais que cela prévoit pas mal de choses pour la suite, de quoi nous faire spéculer. Évidemment, en plus d'un intrigue aux petits oignons qui ne manquera pas de nous proposer quelques bons retournements de situation, la force de ce tome - et plus particulièrement de ceux consacrés aux Elfes bleus - réside dans les personnages que l'on nous présente. Comme à son habitude - ce qui a pu, évidemment, se voir dans d'autres tomes de la série (toutes races confondues) - Lanawyn s'entoure de multiples figures qui amène à des jeux de cohabitation vraiment sympathiques.

Et quitte à en parler, côté personnage, nous sommes toujours aussi bien servis. Lanawyn demeure, à mon humble avis, le meilleur personnage de la série (égalité avec l'Elfe noir Gaw'yn). Les deux Elfes noirs, destinés à faire ressurgir la dynastie des Elfes rouges, sont intéressants à analyser et observer, étant donné qu'il s'agit d'Elfes noirs cherchant à "fuir" leur condition. Ils entretiennent par ailleurs une relation plutôt intéressante qui ne manquera pas de donner du fil à retordre à Lanawyn. Mais la véritable surprise réside dans le personnage de Turuk, un Orc que l'on aura le plaisir de retrouver dans le premier tome de la série Orcs et Gobelins et qui est tout simplement délicieux. En ce qui concerne les figures plus secondaires, elles ne sont pas en restes. On retrouve des visages connus et d'autres nouveaux mais dans l'ensemble, le charisme est bien présent.

Pour la côté graphique, que dire de plus ? On reste sur une stabilité incroyable avec des dessins plus que remarquables, que ce soit pour les lieux ou les personnages.

Renaissance est un excellent tome, dans la veine de ces prédécesseurs mais toujours dans une optique de chercher plus loin pour nous divertir. Un véritable plaisir que de retrouver, malgré l'invasion de goules endiguée, le temps qu'une mission des alliances "insolites", de quoi chercher le récit en émotion et situation remarquable. Je recommande donc ce tome qui promet, comme d'habitude, un divertissement hors pair.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !