La BD René⸱e aux bois dormants d'Elene Usdin m’a laissé perplexe dès le début. Malgré la qualité évidente du dessin et des choix visuels souvent fascinants, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette œuvre. Le rythme narratif paraît décousu, comme si l’histoire peinait à me captiver ou à me convaincre pleinement de son propos.
Visuellement, Elene Usdin propose des illustrations riches et minutieuses, une esthétique proche d’un conte surréaliste, mais paradoxalement, cette abondance de d'éléments a peut-être contribué à mon sentiment de distance vis-à-vis de l’histoire.
Souvent, dans les œuvres visuellement denses, l’absorption de l’image prend parfois le dessus sur l'intrigue, et cela a sans doute renforcé mon incapacité à me plonger véritablement dans l’aventure de René⸱e.
La narration elle-même est étrange, oscillant entre rêve et réalité, ce qui peut perdre à certains moment. J’ai ressenti un manque de lien émotionnel avec les personnages. Ils m’ont semblé lointains, presque inaccessibles, et cela a freiné mon investissement dans leur parcours. Pourtant, en y repensant, cette distance pourrait aussi être un choix délibéré de l'auteur, un moyen de créer une ambiance onirique, où l’on observe plutôt qu’on ne vit les événements.
En conclusion, René⸱e aux bois dormants est une œuvre qui mérite certainement d’être explorée, mais elle exige une disposition mentale particulière. Peut-être qu’une relecture ou un changement d’état d’esprit pourrait me permettre de mieux saisir ses nuances, mais pour une première lecture, j’ai trouvé l'expérience assez déroutante, voir même aléatoire et expérimentale.