(critique sur l'intégrale des 3 tomes)


Une catastrophe a modifié la surface terrestre laissant place à un hiver sans fin. La lumière du Soleil est obscurcie par d'épais nuages mystérieux. C'est dans cette ambiance d'apocalypse que les vampires, autrefois cachés, ont pu sortir et prendre possession de la planète provoquant la disparition de la quasi-totalité des humains. En Espagne, deux adultes et une poignée d'enfants tentent de survivre avec pour but de traverser l'Europe pour trouver l'un des derniers refuge de l'humanité. Mais en cours de trajet, ils sont attaqués. Sauvés par un inconnu, le petit groupe de survivants va devoir cohabiter avec lui, un homme prénommé Nil...


Dans ce récit post-apocalyptique, où la figure du vampire devient l'ennemi à tuer ou à fuir, le scénariste David Muñoz va plus loin pour nous montrer les faiblesses mais aussi les forces de cette créature mythique à travers le personnage de Nil. Un vampire prêt à trahir les siens pour protéger les humains. Il reste dommage que ceux-ci (la femme et les enfants) manquent cruellement de profondeur mais aussi de charisme, comparés aux vampires. Cela se ressent dans quelques passages où les humains ont des comportements incohérents au regard de la situation du moment. Tout ceci a pour conséquence que l'on s'intéresse beaucoup moins à eux et à leur sort.


Le style graphique de Manuel Garcia, largement inspiré de son travail dans le milieu du comics, est fluide, bien rythmé (dans les scènes de combat par exemple) avec des plans très cinématographiques. On peut le voir dans les gros plans faits sur les visages pour renforcer l'expression des personnages. Les couleurs, dans des tons assez froids, font bien ressortir cet aspect de fin du monde présent dans l'oeuvre.


La Terre des vampires aurait pu être une bonne mini-série mais elle s'avère légèrement décevante à l'issue des 3 tomes. Elle en aurait sans doute mérité un de plus pour permettre d'étoffer le scénario et certains personnages humains, laissant le lecteur sur sa fin avec beaucoup de questions en suspens. A lire pour se distraire et voir le beau travail de Manuel Garcia.

Davilon
6
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le 9 avr. 2020

Critique lue 36 fois

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