Plus on vieillit plus on a une vision idéalisée de notre jeunesse, et on replonge avec plaisir dans les oeuvres qui nous permettent de retrouver ce temps béni où émergent hormones, acné, et problèmes existentiels capitaux.
Et puis parfois on se rappelle de ce que c’était vraiment le collège, et on se sent finalement très bien dans notre corps d’adulte.
Cette Bd est un très bon moyen de nous rappeler pourquoi l’âge bête porte ce nom, comment le fossé se creuse entre ceux qui vieillissent plus vite et ceux qui restent immatures, comment les différences physiques, culturelles, religieuses refont surface et comment on se prend en pleine gueule toute cette diversité. (avec ce que ça implique de gentillesses d’ados évidemment).
Le petit plus pour l’auteur c’est de se rendre dans un collège favorisé, pensant qu’il allait y découvrir un monde différent de ce qu’il a connu. C’est un choc pour lui de retrouver rapidement ses marques, ça l’est aussi pour le lecteur qui se reconnait ou reconnait ses camarades dans les différents portraits..
Une jolie tranche de vies, un trait agréable, un ton très facile à lire, que demander de plus?
Voici une belle Bd qui se lit facilement et qu’on referme en ayant l’impression d’avoir pendant quelques minutes, retrouvé ses 14 ans.