Cette critique porte sur les albums 5 à 8, ceux faisant partie du cycle de l'Épouse.
Pour lire ma critique sur les quatre premiers tomes, c'est ici.
Eh bien ! Après un premier acte qui frappait déjà très fort, je trouve que ce second cycle arrive à se montrer encore plus solide.
Déjà, les dessins, pourtant très détaillés dans le premier cycle, le sont encore plus ici. Philippe Delaby a réussi à donner à ses personnages des traits plus marqués, plus « humains », tout en conservant le style de la BD. Pour preuve, on différencie bien plus facilement les différents personnages. Aussi, on a bien plus souvent droit à de magnifiques plans d'ensemble très détaillés.
Concernant le scénario, comme je le présageais dans ma critique du premier cycle, Murena et Néron, les deux personnages principaux de la série, ont vraiment gagné en ampleur avec ce second acte. Une véritable rivalité née enfin entre ces deux personnages, Néron devenant enfin l'Empereur qu'on attendait qu'il soit, bien que toujours tiraillé, bien que se sentant toujours impuissant lorsqu'il se retrouve face à certaines situations. L'histoire du personnage de Murena sombre quant à elle dans le tragique, notamment lors de la mort d'Acté. Par ailleurs, ce second cycle est l'occasion pour la saga de s'ouvrir sur de nouveaux décors, la Gaule étant au centre du tome 6, Le Sang des bêtes. Par contre, autant on revoit l'apôtre Pierre à plusieurs reprises, la persécution des chrétiens nous étant alors teasé à la fin du tome 8, Revanche des cendres, autant l'histoire du philtre d'amour de Poppée a été complètement passée à la trappe. Probablement par volonté de se rapprocher du réel, de s'éloigner du côté mystique du premier cycle qui n'avait pas vraiment sa place dans la saga.
Tout comme pour le premier cycle, les quatre tomes du cycle de l'Épouse sont de qualités sensiblement égales, bien que je placerai le sixième un léger cran en dessous des autres, spécialement à cause de quelques raccourcis pas forcément bienvenus. Ce qui est l'occasion de préciser que mis à part avec ce tome 6 justement, que le rythme est mieux géré que lors du précédent cycle. L'action prend plus son temps, se révèle plus posé, si bien que la moitié du tome 8 se concentre exclusivement sur l'incendie de Rome.
Bref, il me reste plus qu'à attendre que le tome 12 soit publié afin que je puisse m'investir dans le troisième cycle, le cycle de la Mort (oui, j'attends que tout sorte avant de m'y investir). Ce second cycle mettant la barre très haute et Philippe Delaby étant décédé après la publication du tome 9, je me doute bien, au vu des critiques, que la saga a un poil perdu en qualité, mais j'ai tout de même hâte de me faire mon propre avis sur le sujet.