La colère des dieux va des...cendres sur Rome...
Ce tome VIII nous offre une ville qui flamboie, proie de flammes expiatoires selon certains.
Les scènes de panique collective sont formidablement bien construites et l'on imagine sans peine la terreur des habitants cernés par les flammes. Après des jours d'embrasement, ce sont les cendres qui recouvrent Rome de leur linceul mortuaire. L'après le drame est tout aussi troublant que le pendant. Les intrigues reprennent et certains n'hésitent pas à souffler le nom de boucs émissaires afin de satisfaire la soif de sang du peuple esseulé. César a pourtant apporté son concours à la sauvegarde des gens mais la foule est pusillanime.
Une narration palpitante servie par un dessin toujours impeccable avec certains cadrages tout à fait formidables (je pense à la planche n°¨20 par exemple). Les architectures demeurent sublimes, l'expression des corps et des visages vraiment réussie, les vêtements plus vrais que nature. Sublimant ces traits déliés, les couleurs chatoient du talent éclatant du coloriste désormais installé sur la série pour notre plus grand plaisir.
Une magnifique ode à la grandeur et à la décadence de la cité éternelle.