Un Bakuman-like ? C'est la question que l'on se pose en lisant le nouveau manga paru en France de l'auteur de Beck. Après la lecture de deux tomes, je dirais que quelque part, il est difficile de se démarquer d'un manga comme Bakuman qui explorait de nombreuses facettes du métier de mangaka. En deux tomes, nous retrouvons les concours dans les magazines de manga, l'aide en tant qu'assistant, les soirées éditoriales et le travail acharné des héros pour s'améliorer.
Néanmoins, Rin se démarque par son héros plus humain que ceux de Bakuman. Le garçon va au lycée, se compare énormément au travail de ses camarades, vit sa vie de lycéen tout en cherchant à devenir à tout prix mangaka. Si Beck nous présentait des portraits adolescents avides de musique, Rin fait de même pour ceux assoiffés de manga. Personnage peu charismatique, le héros devient néanmoins très attachant, et facilement identifiable comme le portrait du garçon classique s'épanouissant de ses rencontres.
Le point où Rin se détache totalement de Bakuman est dans la touche de surnaturelle rajoutée à l'histoire. Risqué, mais plutôt réussi. Ainsi, les dons de voyance de Rin ajoutent une ambiance à la fois surprenante et intrigante sans pour autant dénaturer le thême premier du manga. L'héroïne dispose de sa propre histoire, et semble cacher encore de nombreux secrets.
Au niveau graphisme, le dessin est classique, ne changeant pas grandement depuis Beck ou 7 Shakespeare. Le style de l'auteur est là, c'est clair, net, compréhensible, et c'est ce que l'on demande en gros.
Bref, Rin mérite d'être lu comme un titre original, et non pas comme un simple copié-collé de Bakuman. J'attends déjà avec impatience le tome 3.