Ça commence par la morosité de la vie de Vincent, coiffeur solitaire tyrannisé par sa mère vieillissante, et ça glisse doucement vers le mystère de la femme qu'il décide de suivre : Rosalie Blum. Pourquoi cette impression de l'avoir déjà vue, alors que rien a priori ne le rattache à cette femme, tout aussi associale que lui, employée d'épicerie qui meuble sa solitude dans les bars ou la chorale de l'église ? Ce qui précipite l'histoire, c'est qu'elle n'est pas dupe : se sentant traquée, mais nullement effrayée, elle charge sa nièce, Aude, de suivre Vincent afin d'en savoir plus elle aussi. S'enchaînent qui-pro-quo rocambolesques entre personnages aussi attendrissants que hauts en couleur et règlements de comptes crypto-freudiens. Une très belle découverte, que je ne gâcherai pas en visionnant le film (dont la bande-annonce ne fait pas du tout envie).