J'avais décidé de donner une nouvelle chance à Thilliez, après le "mouais" que m'avais arraché Puzzle.
Pas mieux ici. Les personnages à peine moins creux, stéréotypés, ne parviennent pas à émouvoir. Sympathiques, mais nullement attachants, ce qui aurait dû être le but de toutes ses simagrées sur la vie familiale de Heunebelle.
La figure du schizophrène est assez mal campée par Sharko, peu convaincant dans sa façon de gérer ses hallucinations (un "au revoir" de la main pendant le sexe, difficile de faire plus ridicule).
L'intrigue garde de l'intérêt pendant quelques chapitres, avant de lasser par la surenchère d'apartés où les flics nous ennuient avec leurs problèmes personnels.
Mais le pire, et là ça semble caractéristique des ouvrages de Thilliez, c'est l'écriture. On tartine le champ lexical de la peur, à grand renfort de poncifs pour monter une atmosphère de carton-pâte. À force de "horreur", "sidération", et autres cheveux qui se dressent sur la tête, c'est l'indigestion.
Si c'est ça qui se vend le mieux au rayon "polars français", il y a du souci à se faire.