En popularité grandissante depuis son adaptation animé, Jujutsu Kaisen s'impose de plus en plus auprès de ses lecteurs dans le Weekly Shônen Jump.
Première oeuvre de Gege Akutami, elle permet à ce dernier de se faire entendre sur un plan international.
D'emblée, le concept du schéma Nekketsu-Shônen classique se fait fortement ressentir dès les premières pages. Un protagoniste en soit surpuissant, des montres/malédictions à exorciser qui naissent d'émotions humaines, de la magie etc., ces idées déjà vues et revues (Twin star exorcists, Noragami, Blue exorcists, et j'en passe...) en fait une oeuvre peu originale. Sans parler du plan imposé pour nous faire découvrir l'univers partant vers une approche beaucoup trop simple : le protagoniste découvre en même temps que le lecteur. Les règles du monde nous sont transmises à travers l'incompréhension du personnage, les enjeux lui sont inconnus, et ce sont donc dans de longs dialogues explicatifs qu'on apprend les lois définissant l'univers.
Une chose reste cependant positive dans tout ça, la façon dont le protagoniste entre dans l'histoire. Même si on s'y retrouve légèrement comme dans My Hero Academia, cet événement permet d'introduire à la fois les causes, les enjeux et les personnages, pour faire d'une pierre trois coups.
Quant à la suite, on reste sur une évolution plutôt basique, en intégrant d'autres personnages et en les développant, de façon assez caricaturale malheureusement. Une histoire commence petit à petit à ce former, mais rien de bien spécial arrive à se démarquer.
Les graphismes sont plutôt sympas. On est pas au niveau de Miura, mais des traits épais donnent plus de profondeur aux décors. En plus les personnages sont bien réalisés, avec assez de réalisme rendant l'intrigue plus noire, mais pas trop pour rester dans le fantastique. L'auteur n'hésite pas à couper des membres et ajouter du sang, donnant une ambiance plus "Seinen" aux combats, mais sans forcer pour ne pas dégoûter.
Au final, cette nouvelle série du Jump n'arrive finalement pas à se démarquer de ses prédécesseurs, principalement par manque d'originalité. Cependant quelques bonnes idées persistent, qu'il faudrait voir se concrétiser dans les prochains volumes.