Saga, tome 3, c’est un peu comme un repas de famille… mais dans l’espace, avec des armes, des menaces de mort, et des personnages qui pourraient être ton oncle chelou s’il avait des cornes ou un écran à la place de la tête. Brian K. Vaughan et Fiona Staples continuent leur odyssée cosmique, mélangeant chaos galactique et drames familiaux avec un style toujours aussi unique.
Ce tome est moins explosif que les précédents, mais il se concentre sur les relations humaines (ou aliens, on ne juge pas). Alana et Marko jonglent entre protéger leur fille Hazel et survivre à une galaxie qui semble bien décidée à les tuer. Et au milieu de ce bazar, ils doivent aussi gérer leurs parents. Oui, leurs parents. Parce que rien ne complique une évasion interstellaire comme une belle-mère qui critique ta manière d’élever ton enfant.
Brian K. Vaughan continue d’écrire des dialogues percutants, pleins d’humour et de vérités cinglantes. Les interactions entre les personnages sont tellement bien foutues que tu oublies parfois que ce sont des créatures fantastiques. L’histoire explore des thématiques comme le pardon, la loyauté, et l’héritage familial, mais toujours avec une bonne dose de sarcasme et de second degré.
Visuellement, Fiona Staples est toujours au top. Ses dessins, qui mêlent des créatures improbables à des paysages spectaculaires, donnent vie à cet univers déjanté. Mais ce qui frappe le plus, c’est son talent pour capturer les émotions. Chaque regard, chaque posture raconte quelque chose, rendant les personnages incroyablement vivants. Et, bien sûr, il y a toujours ces designs complètement WTF qui te rappellent pourquoi tu lis Saga.
Le rythme, lui, est un peu plus posé. Ce tome prend son temps pour développer les personnages et approfondir les relations, ce qui peut donner l’impression que l’action stagne un peu. Mais pour ceux qui aiment les histoires où l’émotion prime sur les explosions, c’est une véritable bouffée d’air frais.
En résumé : Saga, tome 3 est une étape un peu plus introspective dans cette aventure interstellaire, mais qui n’en reste pas moins captivante. Les drames familiaux et les tensions relationnelles prennent le pas sur les batailles galactiques, mais c’est justement ce qui rend ce tome si humain. Une lecture touchante, drôle, et toujours aussi inventive, même si elle ne décolle pas autant que les autres volets.