Un dingue pour en arrêter un autre

Cette Suicide Squad période Rebirth est une série qui me plait tout particulièrement pour l'instant. Pourtant, mes notes sur les tpb ne volent pas haut : tout simplement car la publication librairie charcute cette pauvre série. En cumulant les 7 épisodes de la série principale, en les épurant des histoires annexes à l'intérêts discutables, on aurait eu un arc solide. Mais non...

Par exemple pour ce second tome, on a la joie de lire trois épisodes, qui font directement suite au tome 1. Ce "Going Sane" reprend un schéma classique, avec tous les personnages qui perdent la boule sauf un : en l'occurence notre Harley Quinn nationale (ah mince on est en France, m'en fiche la formule passait bien). C'est un huit clos dans la prison de Waller, avec des personnages badass et une alerte rouge à l'horizon, car si personne ne sauve le day, le général Zod (que Waller croit naïvement tenir en laisse) va retrouver sa puissance et déchaîner sa colère.

Du classique certes mais exécuté correctement. Cette Harley enfin libérée de ses penchants pour l'humour absurde est une véritable héroïne, de celles qui immergent le lecteur dans l'oeuvre tant il espère la voir réussir. Katana a sa page ultra-classe au début du second épisode, et vu comment ce personnage est taciturne et renfermé c'est de ces petits moments qu'il va se nourrir pour apparaître comme un membre clef de l'équipe. Rick Flag continue d'être un meneur exemplaire, Croco le Killer me fait toujours sourire dans son rôle de grosse brute sympathique ("C'est quoi ta spécialité? Manger." oooookey), Hacker est bien introduite dans le groupe, et boomerang revient... comme un boomerang.

Et derrière ces trois épisodes somme toute agréables. On se manger une fournée indigeste archives secrètes de la suicide squad, des pages d'épisodes chelous centrés sur Harley, et tout un lot d'horreur qui ne font pas sens vis à vis de la lecture précédente (j'aurai pu au moins découvrir le dessin asse atypique de Sean Cheeks Galloway).

Et ensuite on se lit un épisode 8 qui sert de prologue au crossover Justice Squad vs Suicide League (mais dans le bon ordre). Episode qui met l'eau à la bouche en particulier en adoptant le point de vue de la très attendue Killer Frost. Certes bon épisode; mais que fiche-t-il dans ce volume!? Justement maintenant direction le crossover et j'espère que la série va garder son identité et ne pas se faire bouffer par les potos à Batman.

NB : les covers de Lee Bermejo sont un vrai atout (assez surprenant qu'elles ne soient que variant d'ailleurs)