Cette critique dévoile des éléments importants du présent tome (en langage moderne: attention SPOILERS)
La saison 3 sera la moins réussie de la série, tant les deux autres étaient haletantes et mystérieuses. Sur les tomes 15 et 16, le rythme trop lent, le peu de lisibilité des intrigues nouées et le manque d'avancement dans l'évolution des personnages m'avaient déçus. La première partie de ce tome 17 se veut très similaire. Puis tout s'accélère à partir d'un moment crucial...
Oui, ils ont osé, Corbeyran a osé. Jill est morte... pour de vrai cette fois. Certains diront qu'il s'agissait d'une perte prévisible, que du trio héroïque elle était la victime facile car arrivée uniquement au début de la seconde saison. Sauf que je la préférais largement à la froide Debrah, que son côté badass se mêlait à une fragilité extrêmement, qu'elle avait le plus souffert et qu'à chaque blessure je me sentais en empathie totale avec elle (la fin de la saison 2 me fait verser des larmes). Enfin, sur cette saison 3 où Nivek n'est plus que l'ombre de lui-même, elle s'était imposée comme mon personnage préféré. Elle est morte, sans gloire, trahi par la perfidie d'une créature sombre, morte et encore une fois Nivek peut se reprocher ses actes. Ce n'est pas annoncé, ce n'est pas présenté comme un moment tragique intense, non c'est brutal, c'est violent, sans pitié pour mon pauvre petit cœur. J'ai à peine le temps de comprendre le séisme émotionnel qui me ravage que l'histoire avance et qu'on passe à autre chose. Le Chant des Stryges approche de sa conclusion et n'offre plus le temps de pleurer ses pertes. Adieu Jill...
Par la suite, la BD accélère et les intrigues se resserrent. La quête meurtrière de Carson aboutit même à quelque chose d'intéressant pour dire l'évolution par rapport aux précédents tomes! Evidemment il y a pour boucler le tome ce final impressionnant qui n'est pas sans rappeler le cycle Unniversal War One. Les personnages se rassemblent, les enjeux sont présents et les conséquences sont pour le moins explosives.
Niveau graphisme pas grand chose à redire. C'est le même style que sur le reste de la saison, très sobre en mise en page sauf pour la mort de Jill qui réussit à y gagner en puissance. Je regrette seulement la colorisation qui ne met pas valeur la violence mais tend plutôt à la minimiser.