Ce dernier opus se centre principalement sur l'effet des animaux sur le champ de bataille.
Les auteurs se forcent, comme dans les opus précédents, à trouver une idée contextuelle à la guerre de sécession, et paradoxallement, ne rien apporter de neuf scénaristiquement.
Le contact Blutch et Chesterfield est froid, morne, loin de l'humour que pouvait apporter leur raison d'être dans la première moitié des volumes.
Dans ce volume, les voilà cantonnés à une ennième mission, kidnapper incognito un éclaireur sudiste afin de le soumettre à la question, qui comme par le plus pur des hasards, se trouvera être "cancrelat". Le personnage running gag qui ne faisait rire qu'à la prison de Robertsonville, il y a de celà bien longtemps, mais qui se retrouve être une apparition récurrente des derniers volumes, ce dont on se serait bien passé.
Coté originalité, Cauvin nous avait proposé bien mieux.
Le dessin, lui, sent la fatigue, nos deux protagonistes sortent plus d'une ébauche que d'un réel dessin travaillé, au point que les humeurs et les mimiques restent à deviner suivant la narration, souvent hasardeuse elle aussi. L'histoire semble longue à s'engager, mais ne démarre pas vraiment.
L'empathie pour la race canine ne tente de se former que sur les dernières pages,
ce qui n'apporte pas de réels sentiments à la lecture, et c'est bien dommage.
Mais bon...
Ce 62e opus est un essoufflement de plus qui ne viendra grossir que la collection du fan qui met un point d'honneur à posséder tous les volumes de la collection. Pire qu'une musique d'ambiance d'ascenseur, le scénario tiendra facilement sur le ticket de supermarché où il pourra être le mieux placé, en tête de gondole. Ce mois-ci, d'autres bandes déssinées bien plus alléchantes ornent déjà les vitrines des vrais libraires à l'approche des fins d'années, quitte à offrir un cadeau, devinez ce qui sera le plus original sous le sapin !!