Sans peur - Daredevil (100 % Marvel), tome 17 par Kab
Ed Brubaker manie Daredevil avec brio, ce n'est pas étonnant vu que notre scénariste est un habitué du polar et des ambiances noires (c'est même ce qui a fait son succès). Brub après avoir beaucoup travaillé pour ramener Matt dans une situation normale, se permet de surtout faire bouger son entourage. Cette fois-ci Murdock n'est plus le point central même si c'est lui le plus présent, mais Milla qui voit sa vie complètement changée. L'utilisation de Mister Fear et de son gaz est intelligente et m'a rappelé le pouvoir de l'Homme Pourpre. Comme Bendis avant, le scénariste doit faire avec un numéro anniversaire et au lieu de faire un numéro spéciale il se sert de son intrigue pour inviter des auteurs, une pratique habile déjà faîte par Bendis sur le titre et qui permet de ne pas casser le rythme de l'histoire. Le seul petit bémol pour moi reste l'utilisation quelques peu chaotique du temps.
Niveau dessin Michael Lark à un style un peu moins peinture que Maleev mais qui reste dans le même ton et la même ambiance, il faut dire que son travail sur Gotham Central avec Brub l'a bien aidé à maîtrisé le ton polar de la série. Les dessins sont expressifs, la narration est complète, c'est un vrai bijou, sans pour autant être très tape à l'œil. Pour le numéro 100 de la série, des artistes comme Sienkiewicz, Maleev, Bermejo... nous offre leur talent pour notre plus grand plaisir.