Je crache rarement sur une petite comédie romantique. Après tout, y’a un cœur qui bat derrière mon armure…


Saotome Love & Boxing est un seinen de Naoki Mizuguchi, pré-publiée dès 2016 dans le Big Comic Spirits de Shogakukan, et la série est terminée en 10 tomes. Ici c’est publié par Doki-Doki.


Déja clarifions une chose , ce n’est pas un manga de boxe, ici elle sert juste de prétexte et de fil conducteur a une romance qui s’annonce un brin compliqué.


Yae Saotome est littéralement la star de la ville, elle est même pré-sentie pour les JO. Donc de grands espoirs sont placés en elle et une relation alors que des compétitions importantes arrivent, c’est NIET ! Mais la demoiselle est amoureuse et d’un gringalet en plus, et n’hésite pas a lui avouer ses sentiment. Seulement Satoru (le gringalet) la repousse dans un premier temps car il estime que la jeune fille doit privilégier la boxe, en tant qu’espoir de toute la région.


Évidemment suite a un concours de circonstance et un coup de pousse de la coach, Yae et Satoru entame une relation. Mais personne ne devra être au courant car tout le monde place de grands espoirs en elle et Satoru pourrait bien être pris pour cible et comme bouc-émissaire en cas de défaite de Yae. Sans compter ses nombreux soupirants qui pourraient bien en vouloir au petit Satoru…


C’est sur ce point de départ (assez classique et vu avouons-le) qu’on entame notre histoire. Et si le premier tome met en place ce que j’ai évoqué plus haut, c’est en fin de premier tome mais surtout dans le deuxième que le truc démarre vraiment. Doki-Doki a bien fait de sortir les deux premiers tomes en simultané le premier tome seul s’avérant un peu mou.


Au menu, une petit romance compliquée et touchante juste ce qu’il faut (c’est qu’ils sont timides ces deux-là), servie par des personnages plutôt bien écrits et mis en place. Entre Yae, jeune fille de prime abord froide mais terriblement fleur-bleu, Satoru gringalet amoureux prêt a tout ou presque pour Yae ou la camarade de classe qui a éventé leur secret et qui voit leur relation comme un jeu pour elle, on passe d’une situation a une autre, d’un quiproquo a un guet-apens… Et avec les personnages qui entrent dans la danse dans le 2e tome, c’est apparemment pas fini !


Tout ça intégré au parcours sportif de Yae qui sert de fil conducteur au récit sans pour autant devenir anecdotique.


Un autre aspect est abordé ici, de manière sous-jacente: le rapport au corps et le regard des autres. Déjà le couple que forme Yae et Satoru est relativement atypique (dans la norme biaisée des gens, car pour moi, si on s’aime pas besoin d’être bien assortis). Elle est grande, musclée, ténébreuse. Il est petit, chétif et ne sort pas spécialement du lot. On comprend aussi que Yae a un rapport délicat avec son corps musclée et sculpté par le sport et avec la notion de féminité. Mais aussi avec le regard et l’opinion que les autres on d’elle, la surnommant « la beauté de glace » et l’imaginant invincible et forte, alors que dans le fond c’est une jeune fille timide, fleur-bleue qui veut juste pouvoir vivre son histoire avec son petit copain…


Chose pour le moment impossible mais c’est aussi ça qui fait le sel de l’histoire.


Niveau dessin Naoki Mizuguchi livre un joli travail. Fin, détaillé juste ce qu’il faut, j’ai particulièrement apprécié le travail d’expression sur les personnages. Le découpage est efficace et maitrisé et la narration fluide et rythmée quand il faut. En gros ça fait parfaitement le job!


Perso, j’ai été plutôt séduit par ces deux premiers tome, si l’histoire ne révolutionne rien , c’est maitrisé et bien réalisé et ce se lit avec beaucoup de plaisir…

Lupin_the_third
7
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le 23 juil. 2021

Critique lue 139 fois

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