Second tome de la saga des maitres inquisiteurs, c'est désormais à Jarry Nicolas et Deplano Paolo de prendre le relais. Autant se le dire tout de suite, ce second tome est de moins bonne facture que son prédécesseur, notamment au niveau du dessin. Si les architectures et les décors sont toujours aussi impressionnants, les traits des personnages sont plus grossiers et moins détaillés. Les couleurs sont par ailleurs toujours aussi ternes, cela étant ce choix esthétique colle assez bien avec l'univers violent et trouble de la saga. Nous sommes cette fois ci confronté à Sasmael. Ce dernier moins violent que son ami rouquin, nous fait l'effet d'un vétéran quelque peu lassé. Son pouvoir sur l'éléctricité bien qu'impressionnant est une arme à double tranchant, chaque utilisation lui infligeant de vives douleurs. Il est également assisté d'une elfe à la coiffure improbable. La relation entre les 2 protagonistes est bien différente de celle d'Obeyron et de son comparse, puisqu'elle tend vers la romance non avouée. Cette relation est à mon sens moins intéressante, puisqu'en plus d'être classique, elle ne mène pour l'instant pas à grand chose. Sasmael est donc chargé d'enquêter sur un mystérieux massacre commit par son mentor. La mission revêt donc d'un dimension politique et personnelle.
Le premier point amusant consiste dans l'apparition de quelque éléments anachronique, notamment une autopsie très détaillé et un système de corporation de métallurgie un peu trop avancé pour l'époque évoquée. Cependant ces éléments ne sont pas gênants, ils contribuent même à étoffer quelque peu l'intrigue, lui donnant un aspect plus actuel et plus adulte.
Le point faible du récit demeure dans l'enquête peu passionnante et surtout prévisible, à vrai dire ce tome propose trop peu de surprise et de retournement de situation pour réellement mettre le spectateur en haleine. Le duo formé par Sasmael et l'elfette ne manque pas de charisme mais se base sur une structure trop classique. En outre, une fois encore l'intrigue n'est pas totalement résolue, la trame principale devant encore se développé à travers les tomes suivants. En conclusion, ce second opus est un suite quelque peu décevante mais pas foncièrement mauvaise pour autant.

The-Goblin
6
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le 20 déc. 2015

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