En vrai, j'étais super sceptique au début, parce qu'on est encore sur la sempiternelle trope de la réincarnation isekai dans le corps d'une vilaine et, bien que j'adore cette trope (c'est pas pour rien que je les enchaine en ce moment) j'en ai lu des très bons, donc forcément mes attentes sont... hautes. J'ai eu du mal au début avec le côté "game", les dialogues qui heureusement disparaissent rapidement, la favorabilité, tout ça, mais je me suis totalement prise au jeu parce qu'on s'éloigne petit à petit des enjeux de gamification pour se propulser dans une réelle histoire. J'ai finalement même trouvé ça sympa ces événements obligatoires et la façon dont elle ne peut pas forcément les refuser, ou la façon dont le système la pousse à faire certaines choses. Donc c'était un peu dur au début, mais finalement c'est un des aspects que je préfère et qui fait l'originalité de ce webtoon.
Pour ce qui est des personnages, autant Penelope est plutôt sympathique, bien que je trouve qu'elle manque parfois de profondeur... Enfin, il manque un truc, parfois sa personnalité tombe un peu à plat, ou change trop soudainement parce qu'elle abandonne son rôle, etc, c'est confus. Mais bref, on va dire que je l'ai appréciée quand même, et qu'elle est touchante avec son passé d'abus (qu'on commence à voir souvent comme trope chez les isekai de vilaines). Le reste des personnages, aka les leads masculins... Bon, c'est un peu tous des trashs. Même 80 chapitres plus loin, ils sont chiants et on a envie de leur foutre des baffes. A l'exception peut-être de l'intérêt romantique que je ne spoilerai pas, qui lui est au final le seul qui traite à peu près correctement Penelope sans la haïr pour des raisons débiles. Ca m'aurait peut-être fait grincer des dents en temps normal, mais avec ce système de favorabilité, la voir remonter dans les grâces des personnages qui la détestaient avant est plutôt sympa. Disons que c'est original. Bref, c'est pas le webtoon sur lequel j'ai eu le plus gros coup de coeur, mais franchement il est original et j'ai assez accroché pour dévorer 120 chapitres en deux jours, donc ça en dit long.
Pas de scènes implicites non plus, du moins pas jusqu'à la fin de la saison 3 (ma progression à l'heure où j'écris cette critique). La romance est un slow burn qui met très longtemps à se poser, donc à lire par amour pour la trope de la vilaine isekai, parce que si vous êtes là uniquement pour la romance vous allez être un peu frustré.