Seven Against The Dark - Demon Knights, tome 1 par Ninesisters

Ils sont forts chez DC Comics : avec leur New 52, nous sommes tentés d’essayer des titres que nous n’aurions jamais lu en temps normal. Mais c’est aussi un très bon moyen pour découvrir de nouvelles séries inattendues, à l’image de ce Demon Knights.
A la base, Paul Cornell – scénariste issu de la télévision britannique – devait écrire un comics sur le démon Etrigan et son alter-ego Jason Blood, preuve que l’éditeur en était un peu réduit à faire ses fonds de tiroir pour trouver 52 séries à publier dans le cadre de sa « renaissance ». Mais l’auteur a réussi à négocier pour créer une véritable équipe, et pour transposer son récit dans un Moyen-Age de légendes, ce qui tout-de-suite change radicalement des histoires de super-héros en milieu urbain.

Ce qui change aussi, c’est que l’équipe en question possède son lot d’anti-héros ou de personnages qui n’ont même rien d’héroïque. Le scénariste a pioché dans des individus existant dont la présence à cette époque pouvait être crédible, et en a inventé d’autres pour l’occasion. Le mélange surprend, à commencer par l’alliance surréaliste entre Etrigan, Madame Xanadu, le Shining Knight (version Grant Morrison), et surtout Vandal Savage, antagoniste bien connu des héros DC Comics. A ceux-là s’ajoutent un inventeur sarrasin, une amazone, et une mystérieuse femme nommée Horsewoman, dont nous ne savons pour l’instant rien.

Leur rencontre fait très cliché, tout comme cette première histoire, à mi-chemin entre les Sept Samouraïs (même si l’auteur prétend s’être inspiré plus des Sept Mercenaires) et un récit de fantaisie bien classique, même si nous naviguons toujours entre magie et technologie. Là où ce titre sort des sentiers battus, c’est dans la nature profondément égoïste de la plupart de nos héros, qu’elle soit consciente ou non, et avec des conséquences parfois dramatiques. Ce Demon Knights est un titre violent, sanglant, voire même barbare, qui a surtout l’avantage de surprendre le lecteur par ses personnages et son contexte. Mais Seven against the Dark, nous le ressentons, n’est jamais qu’une introduction à une histoire beaucoup plus vaste, donc nous saisissons surtout le ton dans cette entame, laquelle donne très envie de connaitre la suite. En ce sens, il s’agit d’une réussite, et il ne fait aucun doute que je prendrai la suite sans faute.
Pour ceux qui veulent lire du DC Comics (hors Vertigo) sortant des poncifs du super-héros moderne, voilà un titre tout désigné.
Ninesisters
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le 26 sept. 2012

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