Lupano (puisque c'est le scénariste) n'a pas choisi la facilité et tente de faire avec les pires élucubrations temporelles, telles que même Christin n'avait pas osé, le début arrive néanmoins à se lire de façon assez fluide, même si on est très gêné du rôle absurde que l'on fait jouer à Monsieur Albert. Mais, heureusement il y a les shingouz. Ensuite plus l'ouvrage avance plus l’histoire se dilue et plus Lupano croit qu'on lui a offert une tribune politique. Attention je n'ai rien contre les réflexions politiques ou sociétales, mais encore faut-il que ce ne soit pas ânonné comme un catéchisme bien épais. Ici tout y passe, on a compris que Lupano n'aimait pas les multinationales, mais c'est quoi ce combat ? Vous en connaissez des gens qui sont fan des multinationales, vous ? Et s'il n'y avait que ça, un doigt d'écologisme convenu, un doigt de féminisme (qui est en fait presque une trahison du personnage de Laureline, il aurait dû relire "Brooklyn Station Terminus Cosmos" et "Les Foudres d'Hypsis", il aurait mieux compris le personnage et cela lui aurait évité d'écrire des bêtises). Bref arrivé aux deux tiers du bouquin on se dit qu'on le finira plus tard car l'intérêt n'y est décidément plus. Mais en fait on ne le terminera jamais. Je n'ai pas parlé du dessin de Lauffray, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est décevant.