Lâcheté et mensonges
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"Soil", c'est fini ! Et ce onzième chapitre tient les promesses des tomes précédents, embrassant de manière ambitieuse tous les fils narratifs encore dénoués : pas de conclusion logique rassurante ici (ce n'était bien entendu pas possible...), mais un bouclage de toutes les possibilités puisque la narration se referme sur l'origine du récit, d'ailleurs plutôt à la manière d'un ruban de Möbius... On a saisi d'où sont issus les "corps étrangers", les altérations de la réalité, des déviances sociales ou psychologiques (c'est le côté Lynchien de "Soil"), on n'en saura jamais vraiment plus sur cette porte qui s'est ouverte - sur l'au delà, sur un monde parallèle, sur le passé - mais on a senti au plus profond de nous la brûlure de cette "horreur"... C'est le côté Charles Burns de "Soil"... Au final, c'est mon côté rationnel qui fait que néanmoins les plus belles pages de ce onzième tome d'un "mindfuck" (comme je l'ai vu écrit) de la plus belle essence me semblent les plus "réalistes" : la vingtaine de pages qui traitent de la découverte du secret éprouvant de "l'homme aux écailles" touchent au génie ! Bon, il ne nous reste maintenant qu'à recommencer la lecture de "Soil" depuis le début pour voir si quelques rayons de lumière en plus traverseront cette fois le couvercle de la marmite infernale. [Critique écrite en 2013]
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Créée
le 10 mars 2016
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