Deuxième incursion dans le milieu des manwha/webtoon avec l'un, si ce n'est LE plus connu de tous, j'ai nommé Solo Leveling. Comment un classique récit de MC overpowered qui train solo dans son coin a t'il bien pu se hisser aussi dans les tops ? Mystère pour moi, car après lecture de cette saison 1 de 110 chapitres, je n'en ai pas vu l'ombre d'une réponse.
Loin de moi l'idée de jeter à la fosse cette œuvre qui, par bien des aspects, est clairement d'une qualité supérieure par rapport au style webtoon, mais si l'on l'a hisse au niveau des bande dessinée en générale, c'est du classique de chez classique. Le trait est extrêmement détaillé pour un pareil support, notamment avec de très bon jeux de couleurs dynamiques et variés qui offrent de sublimes cases verticales (sens de lecture qui amène une nouvelle façon de penser le media, d'ailleurs).
L'histoire, on la connaît tous cependant, et on en reste pantois devant un tel worldbuilding puisqu'il est quasi inexistant : la mère et son cancer ne sont jamais montrés, et quand c'est le cas c'est justement pour régler son problème d'un coup de baguette magique, donc pour la séquence émotion on repassera. Ensuite, la totalité des personnages secondaires gravitent autour du MC sans aucune réelles interactions marquantes. Ils n'ont aucun traits de personnalités, et sont souvent expédiés car le héros n'a pas le temps de leur parler, ce qui fait qu'à part notre personnage principal, nous n'avons aucun référentiel.
Et quel référentiel basique, soit dit en passant, puisqu'il ne dévoile finalement aucun trait original, à part des bribes de réflexion interne sur sa condition nouvellement acquise d'être tout puissant. C'est d'ailleurs navrant de n'avoir pas cherché à plus approfondir de ce côté là, alors qu'il y aurait tant à raconter ! En effet, être l'équivalent d'un dieu parmi les hommes implique un cheminement souvent solitaire où personne ne peut être notre égal. Il y aurait eu matière à creuser davantage ce genre de perspectives, mais Solo Leveling n'a qu'un mot à la bouche :
LA B.A.S.T.O.N
En effet, s'il y a bien une chose que j'ai enfin réussi à apprécier et ce grâce à cette œuvre, c'est la jouissance de voir un être sauver une situation désespérée avec sa gamme de pouvoirs absolument dévastatrice. Aux alentours du chapitre 60 et ce jusqu'à la fin, c'est la foire aux invocations d'êtres de niveau stratosphérique, aux affrontements d'ampleur titanesque, aux pouvoirs magiques d'une incandescence fantasmagoriques... Enfin bref, je me perds dans mes superlatifs.
Vous aurez compris mon ressenti, Solo Leveling accomplit finalement bien son rôle, qu'est celui de divertir avec des affrontements bien dessinés et chorégraphiés. Pour autant, l'univers souffre pour l'instant d'un worldbuilding inexistant, de personnages fades, et d'intrigues ma foi encore trop tapies dans l'ombre pour éveiller un intérêt majeur en moi.
Cette critique fera l'objet d'une éventuelle modification en fonction de ma lecture de l'entièreté de la saison 2.