De la folie!

Faire une bonne critique de Soul eater est une tâche assez complexe, tant il existe un fossé entre les premiers tomes et les derniers. Car il faut bien l’admettre, les premiers volumes sont plus que moyens. Même si l’univers semble prometteur dès le départ, le manga est plombé par son dessin très (trop) particulier, son fan-service inutile et exaspérant, et ses intrigues moyennes… Il faut donc être patient, afin de pouvoir enfin savourer un vrai bon manga.

Car oui, Soul eater se révèle être par la suite un manga d’une grande qualité, aussi bien narrative que graphique. Okhubo affirme son trait à travers des arcs narratifs rondement menés, où humour et noirceur forment un savant cocktail. Si Maka et Soul restent les principaux protagonistes de l’histoire, le manga prends le temps de développer chacun des personnages, qui vont mener leur propres combats (autant physiques que psychologiques).

On reste bien évidemment dans les codes du shonen, mais avec un brin de folie en plus. Très vite, on réalise l’ampleur de la menace, et la démence tant redoutée se distille petit à petit dans l’histoire, allant même jusqu’à se ressentir au niveau du graphisme ; Okhubo nous offre de magnifiques planches imprégnée de la même folie qui hante ses personnages, et certains tomes sont de vrais bijoux. Mention spéciale à l’humour, pas toujours très subtils, mais savamment amené tout au long des chapitres (Les premiers tomes ne comptent pas, ok?)

Bref, Soul Eater pâtit d’un démarrage plus que médiocre, mais s’envole bien vite vers des horizons plus barrés, mieux dessinés et à l’intrigue haletante. Qui est prêt à supporter la torture qu’est la lecture des premiers volumes se verra bien vite récompensé d’un manga très prenant qui n’a pas volé son succès.