Space Cakes - Tony Chu, détective cannibale, tome 6 par Kab
John Layman continue de me ravir sur la série. Je prends un immense plaisir à chaque fois à lire les aventures de Tony Chu. L’univers est complètement déjanté, les pouvoirs liés à la nourriture continuent d’apparaitre dans une sorte de grand n’importe quoi jouissif. En mettant son héros hors-service, le scénariste a du coup plus de place pour utiliser les personnages secondaires (très souvent mis en avant de manière habituelle).
Dans cet album, c’est Toni, la soeur de Tony qui est mise en avant. Son caractère extraverti et un peu innocent en font un personnage tout de suite attachant. Elle a aussi des pouvoirs comme son frère.
John et Caesar sont eux aussi bien présents tout comme Poyo qui fait son grand retour et bénéfice même d’un épisode spécial.
A l’instar des standards actuels, John Layman a décidé de ne pas faire des grands et longs arcs en six parties. Le plus souvent, les histoires s’étalent sur moins de numéros. C’est encore le cas avec cet album qui enchaîne les one-shot avec pour seul fil rouge la présence de Toni.
Certes, du coup, les intrigues sont peu denses et on peut avoir l’impression que le scénariste radotemais pourtant il n’en est rien. Chacun s’apprécie à sa juste valeur soit par les blagues ou une enquête un peu plus sympa ou le retour d’un personnages tertiaire qui fait une courte apparition.
En revanche, Layman sait ménager ses surprises. Le cliffangher est de folie et donne vraiment envie de lire la suite pour voir la réaction de Tony. La dernière petite séquence fait retomber la pression mais à un côté très triste.
Au dessin, c’est toujours Rob Guillory qui me ravit avec ses personnages aux looks si spéciaux. On ne peut pas dire qu’il sait dessiner les femmes comme les standards des comics. Les personnages sont tous sympathiques mais ont quelquechose de super déformé (comme pour les mangas). Mon seul reproche se positionne sur l’absence d’arrières-plans. La plupart du temps, ce n’est pas gênant mais je trouve que parfois c’est assez flagrant voire trop.
Mon avis : Comme vous l’aurez compris, je suis fan de Tony Chu. Vous devriez l’être aussi et laisser au titre une chance. Tony Chu, c’est bon, mangez-en ! Ce tome est meilleur que le précédent qui avait montré une petite baisse de régime dans la série.